2 millions de Marocains ont pu avoir une page facebook personnalisée. 78% des clients font confiance à l'avis d'autres clients. Le coût des annonces publicitaires en ligne est beaucoup moins cher que les médias classiques. Qui de nous n' a pas un compte sur facebook, n'a pas entendu parler au moins de Youtube ou de Twitter ? L'avènement de ces réseaux sociaux numériques avait été accueilli à bras ouverts par la société marocaine. Au bout de quelques temps seulement, 2 millions de Marocains ont pu avoir une page facebook personnalisée. Et le nombre ne cesse de croître. Du pain béni pour les entreprises en vue de diffuser leur pub en ligne. C'est en substance le constat tiré d'une étude menée par la nouvelle agence spécialisée dans les médias sociaux et le marketing digital, Digital One. A en croire les résultats de cette étude, désormais «l'Internet est le média le plus influent dans les prises de décision des consommateurs. Son influence dépasse largement celle des médias traditionnels». Ce constat trouve son fondement dans bon nombre de raisons. A commencer par le retour sur investissement qui demeure mesurable. Le coût des annonces publicitaires est beaucoup moins cher que les médias classiques. Ensuite, l'impact est supérieur aux médias classiques, «en perte de vitesse en matière de campagnes publicitaires». Et pour cause, comme l'avancent les enquêteurs, 90% des téléspectateurs changent à la pause pub et 95% des journaux imprimés font face à une baisse de distribution. A première vue, ces résultats donnent le flanc à la critique. D'autant qu'aussi bien la presse audiovisuelle que celle écrite continueront, selon bon nombre d'études internationales à jouer le jeu. Et si concurrence il y a, ces supports médiatiques ont leurs moyens de s'adapter aux nouvelles donnes du marché. Question d'innover selon les besoins des clients. Toujours selon l'étude, ces nouveaux médias permettent d'obtenir en temps réel les informations nécessaires pour agir rapidement. En fait, l'idée sur laquelle se base cette étude est de profiter du temps que passent les internautes en discussion. D'ailleurs le peuple marocain aime beaucoup palabrer et critiquer. C'est ce qui explique en quelque sorte l'envol que connaissent et connaîtront les médias sociaux au Maroc. A ce titre, l'enquête évoque l'effet tâche d'huile : «Une discussion, quelques clics, et voilà votre info tombe dans l'oreille de tous les publics qui vous intéressent», note-t-on En marketing le bouche à oreille reste la meilleure publicité. Et pour preuve, «78% des clients font confiance à l'avis d'autres clients, alors que 14% seulement font confiance à la publicité», est-il souligné. Toujours est-il que le revers de la médaille est assez présent dans les esprits. Explication : un client insatisfait ou mal servi peut fait perdre jusqu'à 30 autres clients. Ce qui n'est pas sans conséquences sur l'image de marque des sociétés. Certes, les médias sociaux représentent une opportunité pour bien vendre ses produits et services, mais c'est aussi une véritable menace qui plane, et qu'il faut manier avec prudence. Par ailleurs, les nouveaux concurrents ont déjà leur place dans les pays développés. En effet, l'Internet est le média le plus influent dans ces grands pays. Une analyse comparative indique qu'en Allemagne, l'indice d'influence d'Internet est de 47%, la TV 29% et les quotidiens 59%. En Grande-Bretagne, l'Internet représente 54%, la TV 31% et les quotidiens 3%. Cet indice se situe aux Etats-Unis à 55% pour Internet, 29% pour TV et 4% pour les quotidiens. Enfin en France, l'Internet atteint un indice de 53%, la TV 27%, la Radio 9% , les quotidiens 5% et les magazines 6%.