J'aime mettre les gens dans l'ambiance de la musique». Cette déclaration est de Nina Van Horn, une chanteuse américaine, née en France, et relayée par un magazine musical. Lors de son concert le mercredi 22 septembre pendant la onzième édition du festival Tanjazz, l'artiste l'a prouvé une fois de plus. Sa musique, du blues avec un mélange de country, par moment, a séduit les spectateurs venus nombreux sur la place des Nations, une des scènes gratuites du Festival. Accompagnée de son groupe, un guitariste, un claviériste et un batteur, Nina Van Horn a mis le feu au podium. Très dynamique, elle a enchaîné les titres et n'a pas hésité à démontrer qu'en plus d'avoir une belle voix rauque, elle maîtrisait le show et l'art du spectacle. Le spectacle qui a duré plus d'une heure et demie était, en effet, très animé et c'est ce qui a d'ailleurs le plus impressioné le public. «C'est un spectacle absolument fabuleux, sa voix est trés énergique et sa présence sur scène transmet un dynamisme sans pareil», déclare Amal résidente à Tanger depuis cinq ans. Cette dernière confie également au Soir échos qu'elle est une passionnée de musique. «Je rêvais de mener une carrière d'artiste et de pouvoir monter sur scène commme elle ce soir, mais malheureusement mes parents sont très concervateurs et n'ont pas toléré que leur fille soit chanteuse de Raï,» regrette Amal. Cette soirée, en ouverture de la onzième édition du Tanjazz, place des Nations, a réuni un public de plusieurs générations. Des adolescents, des trentainaires, des personnes âgées, toutes ces catégories ont fait le déplacement pour découvrir pour la première fois Nina Van Horn. «Je viens tout juste de finir ma journée au boulot et lorsque j'ai entendu la puissance de cette voix, je n'ai pas pu m'empêcher de découvrir de qui il s'agit avant de rentrer chez moi», déclare Mouhcine dans des propos au Soir échos. Ce natif de Ouezzanne est un informaticien, il connaît Tanjazz pour avoir déjà assisté à des concerts sur cette même place l'année dernière. Scotché à la scène, le public était surtout attiré par le jeu de Nina Van Horn. La mise en scène est d'ailleurs l'un des points forts de cette blues woman. «J'aime entraîner les gens dans mon monde, les faire rêver aussi, et c'est vrai que j'aime le théâtre et le cinéma», a déclaré Nina Van Horn dans des propos à un magazine français spécialisé. Ce soir, elle n'a fait que confirmer ces dons. Entre la première et la deuxième partie, l'artiste a changé de costumes deux fois, offrant l'occasion à ses musiciens et surtout au batteur de se lancer dans une sorte d'improvisation musicale avec, par moments, des rythmes africains. Nina Van Horn a interragi avec le public, non seulement en transmettant des messages et des leçons d'humanisme, souvent des chansons parlant d'amour mais aussi en étant très réceptive à leur comportement. Nina Van Horn a même échangé son chapeau de cowboy contre une casquette lancée par un spectateur.Aujourd'hui, vendredi 24 septembre, Nina Van Horn animera un second et dernier concert, cette fois- ci au Palais des institutions italiennes.