Le festival Tanjazz est de retour. La onzième édition est prévue du 22 au 26 septembre prochain. Un changement de date a été décidé par les organisateurs pour éviter l'embouteillage des festivals en été. «Ce changement de date part d'un constat. Il y a pléthore de festivals au Maroc entre fin mai et fin juillet et les festivaliers se déclarent épuisés de courir d'un festival à l'autre chaque week end» déclare Philippe Lorrin le directeur de Tanjazz. Pour les organisateurs, avec ce changement dans le timing, ils vont s'éviter la collision de dates et ambitionnent de cette manière d'être les créateurs de l'évènement de la rentrée. La onzième édition du festival démarre le jeudi après-midi avec une parade brésilienne qui va défiler dans les principales rues de Tanger. La troupe de la Batucada Bandanna va donc ouvrir le bal. Plus tard dans la soirée, la scène installée au cœur du port Tanger Med va accueillir le célèbre Ruben Paz. Sur ce même podium qui est pour la précision une scène gratuite, vont se relayer Barry, Mazagan le vendredi 24 et le samedi 25 à 21 heures. «Après une édition 2009 vouée au culte des divas (hommages émus à Shakira S'aida, Nnenna Freelon, Sally Street, s'il fallait trouver une tonalité particulière pour cet onzième Tanjazz, ce pourrait être un éclectisme de bon aloi» précise un communiqué des organisateurs. Les mélomanes et fans de la musique Jazz auront rendez-vous également avec des sons rauques et robustes blues féminin de Nina Van Horn. Autre programme au menu, du piano subtil interprété par Jean Pierre Como et des vocals sauce boogalo de la captivante Kicca. Aussi, les grands standards américains boostés en superswing octet et de l'afro Yambi Jazz, de l'afrobeat suédois sont aussi au programme. Dans un esprit vintage, le très puissant Monty Alexander qui met depuis plus d'un demi-siècle le feu à ses claviers aux côtés des plus grands noms de la scène jazz, et contribue à mêler à la tresse musicale afro-américaine les influences caraïbes de sa Jamaïque natale. Pour ceux qui ne le connaissent pas beaucoup, Monty Alexander s'est bâti une réputation en explorant et en jetant un pont entre le jazz made in USA, la musique populaire et la musique de sa Jamaïque natale. Monty a su trouver dans chacune de ces sources un esprit authentique d'expression musicale. Au cours de ce riche et long parcours il a joué et enregistré avec tous les grands noms de la scène musicale. Dans une version néolatino autour du sax soyeux du cubain Ruben Paz y su Jazz Montuno, vont entrelacer savamment afro latin jazz et world music. Los Jazzintos, neuf Ibériques fondus de jazz depuis ses origines, vont entraîner le public dans un mix de musiques, de théâtre et d'images pour une performance didactique pour petits et grands. Le concept est de diffuser le Jazz en le rapprochant d'une manière amusante et culturelle à tout type de public. Ce spectacle représente l'évolution historique du Jazz depuis ses origines; parallèlement s'intègrent des notions historiques et sociales de l'environnement dans lequel a eu lieu cette évolution, représentées par les acteurs-musiciens, qui relisent l'histoire en y ajoutant de grandes doses d'humour et de surréalisme. «Mais tout ceci est bien sûr non exhaustif, de nombreux autres talents se révéleront comme toujours au plus curieux dans tous les coins et recoins de Tanjazz ville ouverte : cours de danse de bop, rock et boogie» ajoutent les organisateurs.