Le pays est recommandé pour les délocalisations des services informatiques, selon AT Kearney. Le cabinet s'est axé sur trois critères pour définir son index d'attractivité, à savoir la structure financière, l'environnement économique et la qualité de la main-d'œuvre. Le Maroc figure parmi les destinations mondiales les plus prisées pour les délocalisations des services informatiques. En Afrique, c'est encore mieux. Notre pays revendique un rang confortable devançant ainsi l'Egypte , la Tunisie et le Sénégal. C'est du moins ce qui ressort d'un rapport sur les meilleures destinations mondiales de l'offshoring établi par le spécialiste américain des études stratégiques internationales, AT Kearney. Le cabinet s'est axé sur trois critères pour définir son index d'attractivité, à savoir la structure financière, l'environnement économique et la qualité de la main-d'œuvre, rapporte le site bonafrica.com. A l'origine de cette attractivité, on peut citer la proximité géographique et linguistique. Des facteurs pesant financièrement s'entend. Ils permettent aux entreprises opérant dans la maintenance d'applications informatiques, les centres d'appels et la gestion d'économiser leurs coûts et de maximiser leur rentabilité. Contrairement aux destinations asiatiques où les deux facteurs, risque et éloignement géographiques, se jouent à leurs dépens. Bien qu'elles soient toujours en tête des meilleures destinations mondiales des services informatiques. Selon la même source, les spécialistes considèrent que le Maroc et la Tunisie sont «les pays les plus performants au monde en matière de centres d'appels». Considéré comme un réservoir de main d'œuvre et à bas coûts, le Maroc ne cesse de gagner du terrain en améliorant sa compétitivité. Le succès de ses deux plateformes de locaux clés en main dédiés à l'offshoring : Casanearshore et Rabat Technopolis en attestent largement. Déjà Casanearshore affiche complet. Le seul reproche adressé au personnel marocain, ce sont les lacunes linguistiques. Le manque de compétence de la main-d'œuvre marocaine sur ce chapitre est marquant et à maints égards. Ces faiblesses linguistiques(français, espagnol, anglais)ne sont pas le fruit du hasard. C'est une accumulation historique de nombreuses politiques d'enseignement hétérogènes balançant entre la francisation et le basculement vers l'arabisation. Cela étant, la précarité du marché de l'emploi a poussé bon nombre de diplômés en chômage, même en l'absence de corrélation entre la formation reçue et les postes de travail offerts, à s'orienter vers ces métiers d'offshoring surtout les centres d'appels. Le portail borafrica.com. cite à ce titre «qu' au Maroc, le nombre de télé-salariés a d'ailleurs été multiplié par 10 en 4 ans». Et d'ajouter que le salaire mensuel moyen d'un télé-acteur est de près de 458 euros au Maroc contre 308 euros au Sénégal et 433 euros par mois en Tunisie. A noter enfin que le secteur de l'offshoring emploie plus de 30.000 personnes au Maroc et draine un chiffre d'affaires à l'export de plus de 4,5 milliards de dirhams.