La nouvelle entreprise sera détenue par trois pôles : le Conseil de la ville de Rabat et la CDG, qui auront 51% ou plus du capital de la nouvelle société. Le reste des actions sera détenu par le privé. Abdeslam Bellaji : «L'usage du sabot est tribuatire du nombre d'infractions commises par l'automobiliste. En cas de récidive, le sabot sera placé». Abdeslam Bellaji, élu PJD de Rabat, dans des déclarations au Soir échos répond par l'affirmatif. «La nouvelle société a le mérite d'une part d'offrir un service adéquat aux usagers en organisant le stationnement dans les artères de la capitale et d'autre part augmenter les recettes du Conseil de la ville», lequel figure dans le tour de table de la nouvelle société. Abdeslam Bellaji annonce que «la contravention sera rédigée et envoyée aux propritéaires de la voiture». Qui se charge de cette mission : la police ou les agents de la police admnistrative, qui relèvent de l'autorité du président du Conseil de la ville ? «Un point qui sera débattu prochainement par les membres du Conseil de la ville», annonce Bellaji. A la question de savoir si ce changement mettera un terme au sabot, notre interlocuteur assure que «son usage est tribuatire du nombre d'infractions commises par l'automoliste. En cas de récidive, le sabot sera placé». L'usage excessif de sabot par les agents de la société Rabat Parking a suscité des réactions de la part de certains usagers de la capitale qui n'ont pas hésité à recourir à la Justice en signe de protestation contre un acte qu'ils jugent illégal ? Les voies de recours L'avocat Youssef Chbihi assure d'emblée que «la pose du sabot est un acte abusif. Nombreux sont les usagers à Casablanca qui ont porté plainte contre la société qui gère cette activité. La Justice s'est prononcée en leur faveur en ordonnant des sommes de dédomagements oscillant entre 3.000 et 5.000 DH». C'est au Tribunal administratif qu'ils ont adressé leurs plaintes. A la capitale, les avocats Abdellatif Ouahbi et Abderrahman Benameur ont fait le même pas. La Justice leur a donné raison. Des verdicts en attente toujours d'exécution. Ce qui remet sur scéne la sempiternelle question de la non exécution par les administrations publiques des verdicts prononcés. Au début de cette année, le tribunal administratrif de Rabat récusait la légalité de l'instauration de zones horodateurs dans les avenues et artères de la capitale, à l'initiative d'un avocat qui avait intenté un procès contre les sociétés gestionnaires des horodateurs. Ce tribunal considère comme illégale le placement des sabots qui immobilisent les véhicules en zone bleue. Un verdict qui fait suite à une plainte déposée par Abdellatif Ouahbi. Au fur et à mesure que les plaintes vont crescendo contre la société Rabat Parking, la question s'est frayé un chemin au Parlement. Saisi par le groupe PJD, l'ancien ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, tentant de calmer les ardeurs des opposants aux sabots, avait annoncé en décembre dernier, la révision des contrats conclus entre les collectivités locales et les sociétés en charge de la gestion du stationnement des voitures et ce, à la suite du jugement rendu par certains tribunaux, établissant l'illégalité du sabot. Benmoussa avait précisé le placement du sabot relève de la compétence de la police administrative des collectivités locales et que seuls les agents publics ont le droit d'exécuter les décisions de la police administrative qui sont du ressort du président du Conseil communal. mohamed jaabouk Symbole de la constestation contre le sabot La fin du contart de la société espagnole «Rabat Parking» amènera-t-elle la délivrance pour Zanouba. Cette voiture immobilisée dans la fourrière de la capitale en dépit du verdict de la justice ordonnant sa «libération». Son propriétaire a refusé de payer 40 DH, la somme exigée par l'entreprise espagnole pour la levée du sabot. Une rançon moderne. Devenue un symbole de contestation avec affiches et graffitis dénonçant l'usage de sabot, la société espagnole a opté pour la fuite en avant : elle a mis Zanouba dans la fourrière de la capiatle. La justice a exigé sa libération, en vain. Les accointances de la société espagnole sont tellement fortes qu'elle peut se perermettre de narguer les verdicts de la justice marocaine.