Le nombre de demandes d'aide adressées par les pays de la région MENA à la Banque Mondiale a été multiplié par 2. Le bilan annuel de l'exercice 2010 de la Banque Mondiale (BM) fait ressortir des éléments importants concernant la région MENA. Selon un rapport de la BM, l'institution financière aurait engagé une enveloppe record de 3,8 milliards de dollars US pour aider les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) à surmonter les effets de la crise financière. «Les concours financiers de la Banque Mondiale dans la région ont plus que doublé, passant de 1,7 milliards de dollars US durant l'exercice 2009 à 3,8 milliards de dollars durant l'exercice 2010», indique la BM. Pour Shamshad Akhtar, vice-président pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, «A mesure que l'économie mondiale se stabilise et poursuit sa reprise, les perspectives dans la région continueront de s'améliorer». ajoutant que «Notre stratégie de soutien à la région ne cesse d'accorder la priorité à la croissance et la création d'emplois ainsi qu'à fournir une meilleure protection sociale aux personnes qui en ont le plus besoin». Par ailleurs, durant l'exercice de l'année fiscale 2010, le groupe de la Banque mondiale a engagé plus de 72 milliards de dollars à travers le monde pour aider les pays en développement. La BM estime que ce niveau sans précédent a été atteint dans un contexte de reprise économique fragile et inégale sur la scène mondiale. «Environ 875 projets exécutés à travers le monde étaient destinés à stimuler la croissance économique, vaincre la pauvreté et promouvoir l'entreprise privée», indique la BM dans un communiqué. Grâce à la hausse des aides accordées, la récession économique mondiale n'a pas provoqué de crise de la dette souveraine dans les pays émergents, du type qui avait éclaté dans les années 90 et 2000. Expliquant que ceci est principalement dû à une gestion macroéconomique et une gestion de la dette prudentes dans les pays en développement. En plus de fournir des engagements financiers, la Banque a aidé les entités nationales à réduire leur vulnérabilité face à la volatilité du marché en leur fournissant une assistance technique et en mettant des instruments de gestion du risque à leur disposition. D'ailleurs, durant l'exercice 2010, le volume des transactions de gestion des risques exécuté par la Banque a plus que triplé par rapport aux niveaux qui prévalaient avant la crise. Cet exercice a également connu le soutien par la banque de l'Initiative pour le monde arabe. Cette initiative vise à favoriser une plus forte intégration économique entre les pays arabes. Dans ce sens, l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), filiale de la Banque Mondiale, s'est associée à Dubai International Financial Center (DIFC) pour le lancement d'un programme commun «MIGA-DIFC d'assurance contre le risque politique pour le monde arabe» en vue de stimuler les IDE dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en fournissant aux investisseurs un moyen de réduire les risques non commerciaux.