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Le patrimoine des ganouas bientôt retranscrit
Publié dans Le Soir Echos le 29 - 06 - 2010

Les textes du patrimoine de la musique ganoua seront retranscrits. C'est ce qui a été annoncé durant la treizième édition du Festival Gnaoua musiques du monde. Une réunion avec 23 mâallems gnaouas, qui ont tous participé à cette édition 2010, a été l'occasion d'en parler officiellement. C'est un travail initié avec l'association Yerma Gnaoua. Une structure présidée par le mâallem Abdeslam Alikane et qui a pour objectif de préserver le patrimoine des gnaouas dans tout le Maroc. Cette retranscription des textes sera encadrée par le musicologue Ahmed Aidoun. Ce dernier va suivre le projet de prêt. C'est ce qu'a confié la secrétaire générale de l'association, Fouzia Saoudi dans des propos au Soir échos. Le projet devrait démarrer dans les prochains mois. Cette treizième édition du Festival Gnaoua a été celle des grandes décisions sur la préservation de la musique des gnaouas du Maroc. Cette nouvelle sur la retranscription des textes a été annoncée quelques heures avant le spectacle de clôture avec Hamid El Kasri et Karim Ziad. Le mâallem Hamid El Kasri accompagné de sa troupe a interprété le tube immortel «Nidaa Al Hassan» et la chanson patriotique «Laâyoune Iniya» qui ont exalté l'élan patriotique de tous les Marocains à l'époque de la glorieuse Marche verte. Sa voix profonde en a fait l'un des mâallems les plus populaires du Maroc. Maître de la fusion, mâallem Hamid El Kasri a présenté en avant-première les chansons de son dernier album «Yobadi» co-réalisé avec Karim Ziad qui sortira en septembre 2010.  Hamid El Kasri, qui avait commencé son apprentissage à l'âge de 7 ans sous l'égide des maîtres Alouane et Abdelouahed Stitou, est doté d'une capacité artistique qui lui permet de fusionner les musiques gnaouies du Nord avec celles du Sud, ainsi qu'avec des musiciens world de renom, tels que le grand Joe Zawinul, le WDR Big Band et Khaled, dans un concert inédit lors de la 12e édition du festival Gnaoua.
La première partie du dernier concert de cette 13e édition a été marquée par la prestation du groupe Iguidar. Cette formation qui fusionne entre le style Tazenzart et la musique gnaouie issue de la banlieue sud d'Agadir. Iguidar s'est inspiré de l'expérience des groupes phares des années 70.  Le groupe Iguidar, qui se compose de cinq musiciens de tradition, a réussi à créer son propre style et à accorder sa musique aux rythmes ancestraux et aux gammes traditionnelles tout en proposant une musique contemporaine. Autres moments forts, les lilas (soirées) du Festival Gnaoua et musiques du monde, ont réuni un public épris de musique gnaouie dans sa plus pure tradition. Dans une ambiance intimiste et conviviale, les mâallems ont interprété les plus beaux morceaux de la musique gnaouie, à Dar Souiri, Zaouia Hmadcha, Zaoui Gnaoua et Chez Kébir. Les musiques venant notamment d'Algérie, de Tunisie, du Pakistan, de Géorgie, des Etats-Unis, de France, d'Allemagne, ont été au rendez-vous, le temps d'un festival, avec des fusions, à la fois inattendues et réussies, avec les mâallems gnaouis d'Essouira, de Marrakech et même de Safi.
Bonne nouvelle pour les mâallems gnaouas. Leur patrimoine musical sera retranscrit. Ce projet sera mené en collaboration avec le musicologue Ahmed Aidoun. L'annonce a été faite lors de la clôture de la treizième édition du Festival  à Essaouira.


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