C'est à Dakar, la capitale sénégalaise, que se déroulera l'une des grand-messes à l'étranger du secteur électrique marocain. «Maroc Afrique Elec III» se tiendra du 17 au 20 mai prochains, sous la houlette de la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables ( FENELEC). Une cinquantaine d'enseignes, pour la plupart des PME, y planteront leurs stands, pour des objectifs allant de la simple prospection de nouveaux marchés au renforcement d'un partenariat existant. «L'idée est de suivre le changement d'orientation du marché de l'exportation marocain, pour se tourner vers des pays en voie de développement, notamment ceux de l'intérieur du continent», déclare Youssef Tagmouti, le président de la FENELEC. Une ambition qui reflète bien l'énormité du potentiel de business que recèlent les marchés subsahariens, notamment sénégalais. «Une bonne partie des entreprises marocaines du secteur, tel l'ONE, y opèrent depuis un moment déjà et sont devenues des habituées», avance pour sa part Marie Bassène, conseillère à l'ambassade du Sénégal au Maroc. Il faut savoir, en effet, que le secteur sénégalais de l'électricité offre actuellement plusieurs opportunités. Ce pays est en pleine mise en œuvre d'un important programme d'électrification rurale, dont l'objectif est de connecter plusieurs villages via le réseau ou à partir d'installations solaires. En chiffres, le gouvernement sénégalais vise un taux d'électrification rurale de près de 50% d'ici 2012, c'est-à-dire dans les mois à venir. Une courte échéance que les entreprises marocaines du domaine comptent bien exploiter, d'autant plus que le PERG local est, quant à lui, quasiment bouclé.