Le Parlement a repris du service et son enceinte revit au rythme des questions orales. Cet exercice, souvent taxé de langue de bois par certains et de débats stériles et complaisants pour d'autres, a repris de plus belle. Et ce n'est pas Ahmed Akhchichine, ministre de l'Education nationale, qui dira le contraire. Car, si on est habitué à des interventions houleuses de la part du groupe du PJD, qui s'inscrit dans son rôle d'opposition, force est de constater que même le PAM, qui soutient le gouvernement, s'y connaît dans l'exercice des interventions musclées. En effet, le groupe du PAM a posé deux questions au ministre membre de son parti, sans la moindre complaisance. Appartenance partisane ou pas, les deux parlementaires n'ont pas été tendres avec «leur» ministre au point que ce dernier, vraisemblablement gêné, a qualifié, dans sa réplique, l'une des deux questions de «populiste» ! Quoi d'anormal ? Diront d'aucuns. Mais nous sommes plutôt habitués à un comportement d'un autre temps de la part de certains députés, à chaque fois qu'ils prennent la parole. D'ailleurs, quelques minutes après les questions des PAMistes à «leur» ministre, un député istiqlali a adressé une question à «son» ministre Nizar Baraka, précédée d'un plaidoyer en faveur de l'action gouvernementale contre «les avantages indus, les agréments, l'économie de rente...». Ce qui a vidé toute l'intervention de son sens, au point que Baraka n'a rien trouvé à répondre. Ridicule !Faut-il rappeler à nos chers députés, que l'hémicycle est un lieu d'expression au nom du peuple et que les intérêts de ce dernier doivent prévaloir et l'emporter sur les calculs politiciens de tous genres ? Attention, les électeurs vous attendent au tournant !