Présenté au Festival national du film de Tanger en janvier dernier, le dernier film de Abdelhay Laraki «Les ailes de l'amour» est en salle à partir d'aujourd'hui. Dans son troisième long métrage (il a déjà mis en scène «Mouna Saber» et «Parfum de mer»,) Laraki adapte en effet le premier roman de Mohamed Nedali «Morceaux de choix». Un roman apprécié par les critiques et les lecteurs, qui nous a fait découvrir un écrivain talentueux pourvu d'une sensibilité à fleur de peau. Le film, lui, nous a prouvé que Laraki fait partie de ces cinéastes marocains confirmés. «Globalement, c'est un bon film. Jamais Laraki n'a réalisé un film aussi bien fait», nous confie le critique de cinéma Mohamed Soukry. «Les ailes de l'amour» raconte l'histoire de Thami (Omar Lotfi), un jeune homme de bonne famille, issu d'une prestigieuse lignée de Adel qui décide, contrairement à la volonté de son père (Abdou Mesnaoui), d'embrasser la profession de boucher. Le film nous livre ainsi les émois de Thami, sa quête de liberté, sa volonté de s'assumer, loin des contraintes sociales, de «tuer l'image de son père» et surtout de vivre la passion qui le lie à Zineb (Ouidad Elma). À noter que lors de sa projection à Tanger, le film avait soulevé un débat houleux. Certaines scènes qualifiées «d'érotiques» n'ont pas laissé les spectateurs indifférents.«On peut dire que que c'est un film érotique, mais sans plus. Le plus important à mon sens est de préciser que le réalisateur a bien filmé le rapprochement des corps. Ce sont des scènes filmées avec beaucoup de finesse», ajoute Soukry. Bref, «Les ailes de l'amour» réunit tous les ingrédients pour plaire : une bonne histoire, un bon casting et une bonne mise en scène. Le public sera-t-il aussi enchanté que les critiques et les journalistes ?