Depuis jeudi, une nouvelle décision de Bank Al-Maghrib (BAM) est entrée en vigueur. Dans le cadre de sa contribution au développement du marché financier, la banque centrale a, en fait, mis en place de nouvelles règles encadrant les instruments de la politique monétaire. Outil que la banque utilise pour assurer l'équilibre sur le marché monétaire, notamment à travers la maîtrise du taux directeur. La décision ainsi que la circulaire y afférente mettent en exergue les modalités de fonctionnement de l'ensemble des transactions effectuées dans ce but. BAM, qui intervient sur le marché monétaire depuis 1995, par le biais du contrôle du refinancement des banques par les procédures des pensions et les opérations d'open market (achat ou vente fermes de titres publics par la banque centrale et à son initiative sur le marché interbancaire), ainsi que les réserves obligatoires, affine ainsi son dispositif juridique et s'outille pour mieux ajuster le volume de ses interventions. Par ailleurs, il faut souligner que cette décision s'inscrit en droite ligne avec la récente annonce de la mise en place d'une courbe du Repo. La courbe des taux de référence sur le marché de la pension livrée, pour rappel, établit des taux sur les maturités au jour le jour, 1 semaine, 2 semaines et 1 mois faisant office de cour. Ainsi, au-delà de l'organisation de ce marché, la circulaire met en place les outils nécessaires pour une remontée d'information régulière et claire en mettant à la disposition des différents intervenants des modèles de formulaires à remplir pour chaque opération. Objectif liquidité Sur le premier trimestre de l'année en cours, la banque centrale a augmenté le volume de ses injections par le biais des avances à 7 jours sur appel d'offres pour le porter à 16 milliards de DH. En effet, BAM a dû suivre le besoin de liquidité des banques qui s'est creusé à 16,2 milliards de DH (contre 11,5 milliards de DH un mois auparavant), en raison d'une baisse de 354 millions du montant minimum au titre de la réserve monétaire. Quant aux autres instruments de refinancement des banques, leur importance reste dérisoire. En effet, depuis le début de l'année, aucune opération d'avances à 24 heures ou de réglage fin de la liquidité n'a été effectuée. Parallèlement, le taux interbancaire s'est établi à 3,26% en mars, niveau proche de celui du taux directeur. Pour leur part, les taux des bons du Trésor à 13 et à 52 semaines, émis sur le marché primaire, sont restés inchangés entre février et mars. Quant aux rendements assortissant les bons à 2, à 5 et à 15 ans, ils ont connu de légères hausses, allant de 1 à 2 points de base, s'élevant respectivement à 3,63%, à 3,85% et à 4,33%.