La dernière note du Haut commissariat au plan affiche un indice des prix à la consommation (IPC) en hausse de 0,9% au mois de février, par rapport à janvier. Cette légère augmentation découle directement de la hausse notée au niveau des indices de prix des produits alimentaires et non alimentaires. Pour les denrées alimentaires, les coûts ont en effet évolué de 2%, toujours par rapport au premier mois de l'année. Cette évolution concerne notamment les légumes et les fruits avec respectivement 17,5% et 0,5%.Par contre, pour ce qui est des prix des huiles et graisses, les statistiques du HCP font état d'une baisse à hauteur de 1,5%. Idem pour le «pain et céréales» (0,4%) ainsi que pour le «lait, fromage et œufs». Sur la répartition géographique des variations de prix, les hausses les plus importantes ont été enregistrées à Laâyoune avec 1,8%, Settat 1,7%, Béni-Mellal et Dakhla 1,5% et Al-Hoceima 1,4%. La capitale économique, quant à elle, a bénéficié de la plus légère hausse de l'IPC, avec 0,5%. Entre ces deux extrêmes se situent les régions de Rabat, Meknès et Tanger, avec une évolution commune à hauteur de 0,9%. L'autre facteur de hausse de l'IPC février 2010 concerne les prix des produits non alimentaires, qui ont grimpé de 0,1% sur le même mois. Sur cette base, l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les tarifs publics, aura connu au cours du mois de février 2010 une baisse de 0,1% par rapport au mois de janvier 2010 et une hausse de 0,2% comparé au mois de février 2009. «Timidement» en hausse Pris sur une échelle d'évolution annuelle (février 2009-février 2010), l'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 0,1% au cours du mois de février 2010. Un bon point pour le gouvernement dans ses efforts de maîtrise des variations du coût de la vie. Cette timide augmentation résulte bien sûr de la hausse de l'indice des produits non alimentaires de 1,2% et de la baisse de celui des produits alimentaires de 1,2%. Pour cette dernière catégorie, la seule stagnation enregistrée entre février 2009 et février 2010 porte sur les prix des «boissons alcoolisées et tabacs», avec un indice fixé à 108,3 points. Pour les produits non alimentaires, la variation s'inscrit dans une fourchette allant d'une baisse de 1,8% pour les «communications» à une hausse de 3,8% pour l'«enseignement», précise-t-on dans le document du HCP. Dans l'intervalle, se placent les «articles d'habillement et chaussures», la branche «logements, eau, électricité et autres combustibles», et le transport, avec une variation partagée de 0,7%. Cela confirme la tendance à la hausse généralisée du coût de la vie, avec un panier de la ménagère de plus en plus gourmand en dépenses.