Opérant dans un secteur fortement affecté par les intempéries, Cosumar fait mieux que de limiter la casse. En effet, la filiale sucrière du groupe ONA présente à fin 2009 un chiffre d'affaires consolidé de 5,6 milliards de DH, soit une quasi-stagnation, si l'on se rapporte à la même période de l'année 2008. Ceci a été expliqué essentiellement par des ventes moins marquées des co-produits. Une situation probablement due aux inondations du Gharb en 2009, qui ont eu un impact négatif sur la campagne betteravière.D'un autre côté, l'excédent brut d'exploitation consolidé s'élève à 1,1 milliard de DH, en progression de 5,5% en comparaison avec fin 2008. «Cette hausse est due aux retombées positives des programmes de productivité d'Indimage 2012», explique le management de Cosumar. Quant au RNPG, il se bonifie de 10,9% à 554,4 millions de DH. De ce fait, la marge nette s'est élevée à 9,7% contre 8,8% à fin 2008. Au niveau bilanciel, le groupe Cosumar affiche 2,6 milliards de DH de capitaux propres. Pour sa part, l'endettement net s'établit à 585 MDH, contre 770,9 MDH à fin 2008. Le résultat financier s'envole S'agissant des comptes sociaux, les revenus de la société progressent de 4,8% à 4,2 milliards de DH. «L'augmentation sensible de la production a permis d'assurer l'approvisionnement régulier du marché national et de combler le déficit des périmètres dont les récoltes ont été affectées par les fortes pluviométries», explique-t-on chez Cosumar. Quant au résultat d'exploitation, il s'élargit de 11% à 725,5 millions, ce qui élève sa marge opérationnelle de 1 point à 17,1%. Mais l'agrégat qui a connu une envolée littérale est sans doute le résultat financier, qui a bondi de 110% à 90,4 millions de DH, grâce principalement à l'augmentation des dividendes des filiales. Pour sa part, le résultat net s'élève à 515,5 millions, en hausse de 6,6% par rapport à fin 2008. En revanche, la marge nette affiche une évolution minime de 0,2 point à 12,2%. Quant au dividende unitaire, le conseil d'administration compte proposer 86 DH par action. Optimistes mais prudents Pour ce qui est des perspectives, Cosumar escompte une année 2010 fortement affectée par l'importante pluviométrie et ses effets sur la production de plantes sucrières. Néanmoins, le management n'est pas forcément pessimiste, puisqu'il estime que «les fortes précipitations enregistrées dans tous les périmètres sucriers sont de nature à reconstituer les réserves en eau d'irrigation, offrant une meilleure visibilité pour les campagnes à venir». La mise en service ainsi que la consolidation des nouveaux projets d'investissements devraient permettre d'atteindre des performances conformes aux standards internationaux. Le groupe compte également généraliser les certifications SMI (Système de management intégré) et QSE (Qualité, sécurité, environnement)à toutes ses unités opérationnelles.