Bonnes réalisations au titre de l'exercice 2009 pour le cimentier Holcim, coté en Bourse. Sur la période, et selon les comptes sociaux du groupe, le produit d'exploitation hors TVA se hisse de 5% à 2,3 milliards de DH, sous l'effet conjugué de l'augmentation des volumes et d'un réajustement des prix de vente. Pour sa part, le résultat d'exploitation s'apprécie de 35% à 882 millions de dirhams, traduisant vraisemblablement l'impact d'une baisse des dotations d'amortissement combinée à une optimisation des charges opératoires, pensent les analystes de BMCE Capital Bourse. Enfin, le résultat net s'établit à 560 millions de dirhams contre 490 millions de dirhams en 2008, soit une hausse de 14%. En ligne directe, le Directoire devrait proposer à la prochaine Assemblée Générale ordinaire le versement d'un dividende de 132 dirhams par action (contre 86 dirhams au titre de l'exercice 2008), soit un taux de distribution des bénéfices de près de 99%. Par ailleurs, la filiale marocaine du Groupe helvétique Holcim compte poursuivre le doublement de la capacité de l'usine de Fès pour une enveloppe de 1,5 milliard de dirhams. Cette structure devrait être pleinement opérationnelle début 2012, alors que, pour rappel, ce délai était initialement fixé vers fin 2010- début 2011. En attendant la publication des comptes consolidés du cimentier, les premières impressions parmi les analystes ressortent positives quant à l'orientation de l'activité de la société en 2009. Il est néanmoins relevé que Holcim semble opter pour une attitude conservatrice, vu le report de l'augmentation de la capacité de production de son usine de Fès. Par ailleurs, le cours du titre réagit favorablement, quoique de manière timide à ces annonces favorables. Depuis début mars, l'action cumule une croissance d'un peu plus de 2,5%, pour s'établir au niveau de cours actuel de 2.050 dirhams. Sociétés cotées: un management encore trop «masculin» Déjà qu'on n'en faisait pas un événement... la journée mondiale de la femme risque bien de passer inaperçue dans les présidences des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Et pour cause, elles restent encore rares ces battantes, à avoir réussi à s'y établir. Qu'on en juge. Sur un total de 76 cotations, seules 2 comptent à leur tête des femmes. Il s'agit pour les nommer de la banque Crédit du Maroc et du promoteur immobilier Balima, dont les présidentes sont dans l'ordre Saïda Karim Lamrani et Jacqueline Mathias. Toutefois, ces dames resserrent les rangs si l'on descend d'un cran dans la hiérarchie. Elles sont donc sept femmes dans sept sociétés cotées à occuper un poste de directrice administrative ou générale. Poussant le challenge, ces dirigeantes sont même parvenues à s'imposer dans des secteurs d'activité bien masculins: agroalimentaire (Cosumar et Oulmès), industrie pharmaceutique (Sothema)... Et pour tordre le cou à une idée reçue qui veut que les chiffres rebutent les femmes, celles-ci réussissent justement au mieux leur incursion dans les fonctions financières. Ce sont donc 11 femmes qui exercent en tant que directrices administratives et financières ou directrices financières tout court. En dépit de tout cela, bien du chemin reste à parcourir pour équilibrer les forces. Et pour cela, l'exemple doit venir d'en haut, à savoir des poids lourds de la cote. Une gageüre quand on sait que la plus grosse capitalisation de la place, Maroc Telecom (24% du flottant en Bourse), ne compte encore qu'une femme dans son directoire sur un total de 5 membres.