Une délégation marocaine vient de boucler la semaine dernière les installations du terminal ferroviaire intermodal du port sec d'Azuqueca, en Espagne, et des parcs logistiques conçus par le groupe Gran Europa. Cette visite, à laquelle ont participé plusieurs autres délégations de pays de la région MENA, s'inscrivait dans le cadre du projet Medamos, qui vise à promouvoir la mise en œuvre d'autoroutes maritimes à travers la Méditerranée. Au Maroc, c'est le port d'Agadir qui a été choisi comme infrastructure pilote pour ce programme financé par la Commission européenne. «Le but est surtout de développer les voies maritimes pour le transport de personnes et de biens, pour décongestionner entre autres nos autoroutes terrestres reliant ces pays», explique Brahim Ajouhi, chef de la division commerciale de Marsa Maroc. Medamos ne se limite pas à cela. Il s'agit, bien sûr, de faciliter les courants commerciaux inter-méditerranéens initiés et conduits par les opérateurs privés, mais aussi de réduire les goulots d'étranglement en termes de flux de marchandises, les procédures bancaires et douanières et certains contrôles techniques. Plusieurs armateurs privés participant à l'exploitation du port d'Agadir sont ainsi intéressés par le projet. C'est le cas du groupe IMTC-Comarship, un des principaux acteurs de l'axe maritime euro-méditerranéen. Par ailleurs, les infrastructures logistiques du port feront également l'objet d'une mise à niveau, d'après un responsable de Marsa Maroc Agadir.