Rachid Talbi Alami représente le roi à l'investiture du président élu du Ghana    Les couleurs du ciel du mercredi 8 janvier    Le soutien exceptionnel au secteur de la presse et de l'édition prendra fin mars prochain après la mise en œuvre du nouveau décret    Le Maroc entame l'application partielle des nouvelles normes sur le fer et l'acier turcs    Liga : Vinicius suspendu deux matches après son exclusion contre Valence    Sahara : La position du Ghana aura un impact significatif en Afrique, selon Mohammed Bouden    Grève nationale dans le secteur de la santé prévue pour le 15 janvier    CHAN : la Prime du vainqueur revalorisée de 75%    Protestations des salariés : Sabiry dévoile une stratégie pour restaurer le dialogue    Investissements : Un total de 171 projets approuvés par la Commission nationale    L'AC Milan renverse l'Inter et s'offre un sacre historique    USA-Canada : Trump insiste dans son vœu de fusion entre les deux pays    Fès : des responsables associatifs dans le monde rural condamnés pour détournement de fonds publics    Regroupement des chaînes publiques : La SNRT finalisera l'acquisition de 2M et Medi1 TV d'ici deux mois    Un riche programme pour la célébration du nouvel an amazigh 2975    Le MMVI abrite une rencontre entre Chaïbia Tallal et le mouvement CoBrA    Parcours de l'amazighité    Forages offshore : l'interdiction de Biden, un acte fort face à l'héritage Trump    Congrès des ministres arabes de l'Education: Le Maroc plaide pour renforcer les usages de l'IA dans l'enseignement    Infractions de circulation : 47.556 contraventions et 8.306 procès-verbaux dressés en une semaine    Bourse : les institutionnels en force, les particuliers en embuscade    Initiative atlantique : Comment le Maroc peut éviter le piège des grands ensembles    Bilan de la régularisation automatique des biens à l'étranger : plus de 2 MMDH déclarés    Déficit public : le gouvernement Bayrou table sur 5%, voire 5,5% du PIB pour 2025    Naima Ben Yahya : La révision de la loi sur la violence faite aux femmes intégrera les études d'évaluation    Nouveau service des urgences du CHU Ibn Rochd de Casablanca : des équipements ultramodernes au service des citoyens    Benali : "La publication du tarif du réseau électrique contribue à réduire la facture énergétique"    Sekkouri : "Le projet de loi organique relatif à la grève fera l'objet d'amendements supplémentaires"    Politique de la ville: 162 conventions de financement pour un investissement public de 23,7 MMDH    Province d'Ifrane: Les autorités mobilisées pour libérer les axes routiers après les chutes de neige    5 MDH pour la réalisation du Technopark Tiznit    Xavier Driencourt appelle à des mesures urgentes face à la nocive influence algérienne en France    Jean-Marie Le Pen est mort mardi à l'âge de 96 ans    Djibouti : Marsa Maroc va investir dans le terminal pétrolier de Damerjog    Maroc : -70% sur le taux de mortalité maternelle en 20 ans    LDC. J5: Des Egyptiens pour arbitrer FAR- RCA    Arabie Saoudite. Demi-finale. Coupe du Roi / Bounou vs Benzema ce mardi : Horaire ? Diffusion ?    Supercoupe d'Italie: L'AC renverse l'Inter et s'empare du Trophée    RDC. Le SMIG revu à la hausse    Botola Pro : Mohamed Bencherifa nommé entraîneur du MAT    Marrakech. le Festival du Livre Africain reçoit Ananda Devi    Interview-Adam Bessa : « "Who Do I Belong To ?", un film qui met le spectateur face à lui-même »    Protection du patrimoine: Mehdi Bensaid dévoile les grandes lignes du projet de loi    Revue de presse de ce mardi 7 janvier 2025    Le Maroc et l'UE consolident leur coopération en matière de lutte contre l'immigration illégale    Soufiane Rahimi en tête du classement des meilleurs buteurs mondiaux en 2024 selon l'IFFHS avec 20 buts spectaculaires    Le Congrès américain certifie officiellement la victoire du président-élu Donald Trump    Déclarations graves de Saïd Bensdira suscitent de nouveau la controverse : appels à l'extermination et accusations d'implication dans l'incitation contre le peuple kabyle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Piles...ou face à la pollution «silencieuse»
Publié dans Les ECO le 18 - 02 - 2010

Le lithium est une bombe à retardement dont on ne sentira les effets néfastes que dans le long terme
Pour le moment, c'est le grand vide en termes de prestations de services dédiées à ce type de déchet
Pour la petite histoire, le texte juridique le plus récent portant sur la prise en charge des déchets dangereux remonte à décembre 2007. Cette loi définissait, très vaguement, ce qu'est un déchet dangereux. «Toutes formes de déchets qui, par leur nature dangereuse, toxique, réactive, explosive, inflammable, biologique ou bactérienne, constituent un danger pour l'équilibre écologique», mentionne-t-on. On pouvait donc supposer que le lithium (matériau de base de fabrication des batteries piles et accumulateurs électriques) est inclus dans cette définition...Un déchet parmi d'autres. En 2008, c'est un décret (n° 2-07-253 du 18 juillet 2008), qui apporte davantage de précisions et classe le lithium et autres substances provenant des piles électriques comme le mercure parmi «les déchets dangereux». Mais ce que le législateur semble avoir oublié, c'est que ce déchet, une fois laissé à la merci de la nature, met des dizaines d'années, voire des siècles à se désintégrer totalement. Une pollution «silencieuse», qui passe inaperçue. Ce métal lourd entre principalement dans la composition des piles, batteries de voiture et autres accumulateurs électriques à usage domestique ou industriel. Il n'est pas nécessaire de mener des sondages ou autres études du genre pour savoir combien de cette substance nos compatriotes rejettent, chaque jour, dans leurs corbeilles à ordures. Acheminés ensuite vers les décharges pour incinération avec d'autres types de déchets moins dangereux, le lithium et autres substances nocives issues de ces piles devient, à long terme, une source de contamination des sols cultivables et des nappes phréatiques. La question de la prise en charge de ce type de déchets au Maroc se pose alors.
Créneau inexploré
Du côté des principaux prestataires privés en matière d'environnement, les réponses sont très diverses. Pour Sita Maroc «On propose des filières pour les piles et les batteries, mais ça reste encore très embryonnaire», explique Brice Mégard, directeur technique de l'enseigne de propreté. «Pour le moment, nos prestations sur ce créneau portent sur la récupération des batteries usagées auprès des industriels». Les batteries sont composées principalement de trois substances, plomb, plastique et acide. Une fois récupérés, «le plomb et le plastique sont recyclés au profit de l'industriel, et l'acide est stocké et confié plus tard à un organisme spécialisé pour le neutraliser. Toutes ces opérations se passent sur le site de l'industriel», détaille Brice. Concernant les piles et autres accumulateurs électriques à usage particulier, Sita n'a pas encore investi ce créneau. «Le gisement est très dispersé et mal organisé pour le moment», déclare Brice. Autre prestataire, Tecmed Maroc. La réponse est catégorique : «Nous ne sommes spécialisés que sur les déchets ménagers», nous renseigne une cadre de l'entreprise. Ce qui veut dire, en d'autres mots, que l'enseigne de propreté ne dispose pas pour le moment d'une filière spécialisée dans la récupération et le traitement des piles électriques. Chez Veolia Propreté Maroc, pas de réaction au bout du fil, ce qui n'est pas étonnant, si on s'en réfère à l'importance du dispositif nécessaire à la collecte, au transport, au traitement puis au recyclage de ce type de déchets. L'avis est partagé par le directeur technique de Tecmed, qui pense qu'il faudrait d'abord «davantage de sensibilisation sur les dangers des piles usagées et éveiller les consciences au Maroc. Ce qui n'est pas encore une réalité», d'autant plus que l'entreprise n'a jamais été sollicitée par les autorités locales pour la prise en charge de ce type de déchets, nous confie le directeur technique. Ce tour d'horizon chez ces trois grands prestataires de la place nous informe ainsi sur le vide qui existe au sein des services prenant en charge les piles et batteries électriques usagées. Pour l'heure, nos décharges publiques demeureront pour un bon bout de temps encore, leur destination finale.
En attendant un plan national...
L'idée a été soulevée depuis en décembre 2006, à travers un texte de loi (28-00) recommandant la mise sur pied par le gouvernement d'un «plan directeur national de gestion des déchets dangereux», notamment le lithium. L'application de ce plan, qui devrait être effective à partir de 2011 d'après le législateur, est encore en ce moment sous forme de projet de décret. Mené à terme, ce plan devrait apporter une meilleure organisation pour la prise en charge des déchets de ce type et combler le vide qui y prévaut.
Les concertations qui se déroulent actuellement autour de l'élaboration de la charte de l'environnement ne devraient pas manquer d'accorder une importance à la prolifération dans nos écosystèmes de ce type de substance.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.