Pérennisation de la banque via une nouvelle organisation l Confirmation de l'expansion subsaharienne l Maintien de la croissance interne l Lancement de «lilkoul»,le service de tranfert d'argent par GSM Il y a quelques mois, BMCE Bank fêtait son cinquantenaire en grande pompe. Et pourtant la banque n'a connu sa fulgurante ascension que depuis une quinzaine d'années, au moment de sa privatisation. Sous l'ère de Othman Benjelloun, la banque s'est hissée au rang de deuxième banque privée, derrière le mastodonte Attijariwafa bank. Elle a par ailleurs su drainer des capitaux étrangers et a réussi le pari de l'internationalisation, aussi bien au nord qu'au sud. La BMCE a, très tôt, mis en place une stratégie de développement de son réseau commercial qui compte aujourd'hui plus de 560 agences. Mais la partie n'est pas pour autant gagnée. La concurrence devient de plus en plus acharnée et le secteur bancaire attise les convoitises. BMCE Bank est suivie de très près par de nombreux observateurs marocains et étrangers et fait l'objet de plusieurs notes de recherches de la part des analystes. Il faut dire que la valeur BMCE a connu une évolution de cours qui donne souvent lieu à des interprétations diverses et à des mouvements de surenchère. Dans un tel contexte concurrentiel, il est normal de se demander si la banque saura s'en sortir ? 2010 sera-t-elle la ligne droite ? Encourager les ressources humaines Pour se maintenir dans le trio de tête, BMCE Bank n'a cessé de doper le moral des troupes depuis trois ans. Tout le monde a en tête la fameuse distribution d'actions qui a fait bien des heureux et de «petits» millionnaires. Ceci avait valu à Othman Benjelloun un «merci Président» sur les teeshirts de centaines de collaborateurs de la banque. Aujourd'hui BMCE Bank continue à envoyer les signes d'assurance envers son personnel. Car il n'y a plus de doute, le fer de lance c'est le capital humain. Il n'est donc pas surprenant que l'année 2010 démarre sous le signe des RH et ce en adoptant une nouvelle organisation qui prône une forte délégation, un gage de confiance. Ainsi Brahim Benjelloun-Touimi occupe désormais les fonctions d'Administrateur Directeur Général, délégué auprès de la Présidence, en charge de la coordination de l'ensemble des entités de la banque et président du comité de direction générale ainsi que vice-président du comité senior de crédit. En d'autres termes le numéro deux de BMCE Bank. Othmane Benjelloun voulait-il ainsi faire taire les mauvaises langues qui doutaient de la pérennité de la banque ? En tout cas, il est clair que les choses sont aujourd'hui transparentes. Une véritable muraille de Chine entre la banque opérationnelle, les banques à l'international et la banque d'affaires et métiers financiers, à la tête desquelles de vrais poids lourds du top management ont été désignés. Ceci n'exclut nullement les ponts de synergie à même de fluidifier l'échange et la prise de décision. «lilkoul», le nouveau-né BMCE Bank, comme d'autres banques, a contribué fortement au développement de la bancarisation au Maroc. À travers son réseau, la banque est quotidiennement en contact avec plus de 2,2 millions de clients. Innovation et proximité sont les maîtres mots de l'équipe Marketing qui vient de lancer le produit «lilkoul» (pour tous). Comme son nom l'indique, il s'agit d'un produit grand public qui consiste à faire des transferts d'argent instantanément via son téléphone portable, en partenariat avec Méditel. Un nouveau produit bancaire qui fait ses premiers pas sur le marché national, avec le lancement, il y a quelques semaines, d'un produit similaire par l'opérateur historique de télécoms. L'autre activité sur laquelle compte BMCE Bank pour soutenir son activité en 2010, l'immobilier. Contrairement à d'autres banques de la place, refroidies par la stagnation du marché et une conjoncture défavorable, la banque continuer à communiquer sur ses offres de crédits à l'immobilier. «Nous misons sur l'immobilier, car nous croyons fort au potentiel de ce secteur, notamment dans les segments moyen et économique», nous confie un cadre marketing de la banque. Croissance interne et externe De source confirmée, BMCE Bank compte renforcer davantage sa présence en Afrique. Une stratégie payante, puisque Bank of Africa (BOA) contribue à hauteur de 13% du résultat net part du groupe à fin juin 2009. Aujourd'hui, la banque d'Othman Benjelloun détient 42,5% dans BOA et compte monter à plus de 50%. BOA serait le relai pour l'extension à plusieurs pays africains. La nomination de Mohamed Bennani à la tête de BOA, qu'il dirigera depuis Bamako, capitale malienne, n'est pas fortuite. L'extension du réseau est toujours à l'ordre du jour pour 2010. Le réseau continuera son extension au rythme d'une cinquantaine d'agences par an. Ce qui devrait permettre à la banque de consolider la position du réseau comme troisième du pays et renforcera la politique de proximité. D'ailleurs la mise en place des guichets automatiques obéira à un objectif fixé pour l'année en cours, celui de généraliser les distributeurs, c'est-à-dire doter toutes les agences non équipées de guichets automatiques et de matériel dernière génération, confirme notre source.