Le regard de la société sur les handicapés n'a pas réellement changé, la prise de conscience est encore à ses balbutiements Journée mondiale, manifestations et revendication de leurs droits : nombreuses sont les occasions qui servent de tribunes aux personnes handicapées. La problématique de l'handicap prend peu à peu forme dans les esprits, et trouve sa place au sein de l'espace urbain. Seulement, comme la prise de conscience de cette problématique est récente, et toujours reléguée au second plan, la lutte pour l'intégration de ces personnes marginalisées n'en est qu'à ses balbutiements. La carence des fonds reste le point noir de cette lutte. C'est dans ce but que l'Association nationale pour l'intégration des personnes en situation de handicap mental (ANAIS) organise, le 12 février prochain, un gala de solidarité. Les fonds recueillis lors de cette soirée de gala serviront à la prise en charge des 160 actuels bénéficiaires d'ANAIS, ainsi que des futurs bénéficiaires du centre de Bouskoura. Ce dernier est destiné à la prise en charge des adolescents et adultes en situation de handicap. Selon les derniers chiffres dévoilés par le Secrétariat chargé de la famille, de l'enfance, et des personnes handicapées, le second besoin (après l'accès aux soins) exprimé massivement par les personnes souffrant de handicap (52,5%) est justement l'obtention d'aides financières pour résoudre les nécessités essentielles. Au Maroc, le handicap possède sept visages Le handicap n'est pas que physique ou mental. Pour remettre les pendules à l'heure, le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité a dénombré sept catégories de handicap, à savoir : les déficiences motrices, auditives, visuelles, de la parole et du langage, viscérales et métaboliques, mentales ou psychiques, et esthétiques. Cette répartition augmente fortement les chances qu'une personne saine soit atteinte un jour ou l'autre d'un quelconque handicap. Mis à part les efforts du département ministériel de Nouzha Skalli, les actions des associations spécialisées sont nécessaires pour combler les défaillances. Et pour compléter le trio gagnant, c'est à la société civile d'agir, dans son changement de regard vis-à-vis des personnes handicapées. Omar Koussih, handicapé moteur de naissance, et président de la nouvelle Association marocaine pour adultes et jeunes handicapés (AMPAJH), est bien placé pour évoquer la primauté de cet aspect. «Le plus difficile à supporter est le regard des gens ou plutôt la perception qu'a la société du handicap. Tout ce qui est matériel (accessibilité entre autres) vient après et est relativement facile à concrétiser quand la volonté est là. Le plus dur, ce sont les mentalités qu'il faut modifier». Comme si un seul handicap ne suffisait pas... Les PIRMistes réunis à Dakhla Congrès. Les physiciens du monde se retrouvent à la 4e édition du congrès international de la physique des interactions rayonnement matière «PIRM» L'Association de développement de la recherche scientifique (ADRS) organise, du 17 au 19 février à Dakhla, la 4e édition du congrès international de la physique des interactions rayonnement matière «PIRM». Cette manifestation d'envergure mondiale compte parmi les rencontres scientifiques majeures organisées au Maroc. Plusieurs compétences scientifiques nationales et internationales y seront présntes. Pour Claude Cohen Tannoudji, Prix Nobel de physique en 1997 et présent à la deuxième édition du congrès qui s'est déroulée à Marrakech en 2003, les chercheurs physiciens savent que «ce que ce domaine suscite, que ce soit en physique atomique, moléculaire, électronique quantique et physique des lasers, sans parler des nombreuses applications allant de la physique de l'atmosphère et de l'environnement à la médecine et aux télécommunications». La PIRM est en effet un domaine de recherche dans lequel de nombreuses universités marocaines sont engagées, souvent en collaboration avec des groupes de recherche européens ou américains. Le congrès, une des actions principales développées par ADRS, est organisé chaque trois ans par cette dernière, en partenariat avec des universités marocaines et étrangères. Les participants se comptent par centaines et les partenaires internationaux sont surtout des universités belges, françaises et canadiennes.