Le salon Dom&Event ouvre jeudi à Casablanca. Toujours pas de chiffres sur le secteur. Après deux ans, l'événement est loin de mobiliser tous les acteurs du marché et booster le business Dom&event, un événement qui inspirerait... la zizanie entre les professionnels de l'événementiel? Le salon, qui se veut être, au contraire, une source d'inspiration et un point de rencontres pour les experts de l'événementiel, semble avoir encore du mal à répondre aux aspirations des organisateurs, à savoir stimuler un business où tout reste encore à faire. Alors qu'il s'apprête à ouvrir sa troisième édition, les premiers échos de Dom&Event laissent entendre que le principe du salon n'est pas encore bien clair dans les esprits des différents intervenants. D'un côté, des fournisseurs qui jouent les fines bouches, sans y voir l'opportunité de présenter leurs nouveautés et mettre en valeur leurs compétences; de l'autre, des agences, qui craignent que les annonceurs n'aillent se servir eux-mêmes. Green marché Du coup, les organisateurs ont décidé, cette année, de tout miser sur le business. Plus d'ouverture événementialisée, plus d'animations spectaculaires pendant le salon, place désormais au B to B. Et plus exactement, au «Green business». En effet, du 27 au 28 janvier, l'événement se met au vert et adopte une green attitude. «C'est le concept du Millénaire», annonce Mehdi Bennis, directeur général de Dom&Event. Dans la lignée, le salon favorise également la rencontre entre professionnels du secteur, notamment à travers l'organisation de quatre conférences animées par des experts de l'événementiel et de la communication, aussi bien nationaux qu'internationaux. Citons parmi eux, Gaël Pineau, président directeur général de l'International exhibitions & conférences (IEC), qui animera une conférence sur le thème «Participer à un Salon : enjeux & motivations, stratégie & communication», ou encore, Eric Le Gall, fondateur de Convictions d'entreprise, qui prendra la parole lors d'une table ronde sur «L'éco-responsablilité et l'engagement éco-citoyen» aux côtés de Moundir Zniber, président de la l'agence éco-responsable marocaine Dômes. Les chiffres attendront En 2010, les opérateurs déploraient le manque de visibilité du marché. Pas de chiffres. Dans une interview accordée aux Echos quotidien, Adil Lazrak, président de l'Association marocaine des agences d'événementiel (AMAE) annonçait alors le lancement d'une étude du marché courant 2010. «Ce ne sera pas une tâche facile», ajoutait Lazrak. Assurément, puisqu'un an après, l'étude n'est toujours pas finalisée. «Elle est en cours», assure la même source. Et pour cause : Il n'est pas ici question de se concentrer uniquement sur les principaux opérateurs spécialisés dans le secteur. Le champ de recherche s'étend bien au-delà et approche les nombreux fournisseurs et prestataires, qui interagissent avec lesdites agences. Des prestataires qui proposent des services de plus en plus diversifiés et performants. Ce qui, pour le coup, n'est pas sans jouer en faveur du marché national, puisqu'aujourd'hui le savoir-faire marocain s'exporte. En effet, bien qu'il n'y ait pas de chiffres non plus pour l'attester, les opérateurs sont formels. Ce n'est plus au royaume que le marché se développe, mais en dehors des frontières. Du côté de Dom&Event, on parle même de marché Sud-Sud. Du coup, la guéguerre que se mèneraient les opérateurs au niveau national, n'est pas pour favoriser le développement à l'international.