À peine quelques jours après un bilan d'étape marqué par le lancement de plusieurs types de fonds de soutien à l'innovation aux entreprises et aux clusters, Maroc Innovation semble avoir pris un nouvel élan vers sa concrétisation. En fin de semaine dernière, l'Association marocaine de l'industrie solaire et éolienne (AMISOLE), a participé à une journée d'étude organisée par Cylsolar, l'un des plus importants clusters espagnols dédiés à l'énergie solaire et au photovoltaïque. Les responsables de l'association marocaine n'ont pas raté l'occasion. Ils l'ont en effet saisie pour rencontre un autre cluster étranger, Kinetik Patners, provenant des Etats-Unis, cette fois. Au menu des entrevues, «développer un partenariat international à même de permettre in fine, le transfert de technologies et de savoir faire dans la création et le développement de ce type de groupement d'entreprises», nous explique Ahmed Squalli le président de l'AMISOLE. Cette action entre en effet, selon le responsable, dans un programme plus large et global. L'idée est de déterminer le care approprié à l'innovation et de s'inscrire dans la stratégie gouvernementale. «Nous sommes en train de mener une réflexion au niveau de tous ces aspects. Le secteur des énergies renouvelables requiert beaucoup d'investissements. Le développement de partenariats internationaux montre ici son importance» complète le président de l'AMISOLE. L'autre portée, à relever à partir de cette dernière sortie à l'internationale de l'Amisole, est relative au positionnement du secteur, en lui-même, sur le marché local par rapport aux immenses projets lancés par l'Etat, du solaire à l'éolien. «Les entreprises marocaines des énergies renouvelables interviennent en seconde ligne, sur ces projets. Leur taille et leurs structures, peu développées, les contraignent à ce positionnement», déclare Squalli. Financement acquis Ces efforts de développement autour du concept de Cluster, Chami les a relancés lors de son dernier Sommet de l'innovation la semaine dernière, avec la mise en place d'un fonds d'appui aux clusters. Il s'agit là de déployer le bras financier qui soutiendra l'initiative. À travers ce fonds, l'Etat va contribuer sous forme de subvention à la concrétisation et au fonctionnement des structures d'animation des clusters sélectionnés. Le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, vient en effet de lancer un appel à projets afin d'identifier et de sélectionner les projets qui bénéficieront de ce financement public au cours de l'année 2011. Seuls les cinq meilleurs projets de clusters seront éligibles à ce soutien. «L'objectif recherché à travers le concept de cluster est de mettre en place une structure de gouvernance qui fédère les entreprises, les start-up, les établissements de recherche et de formation opérants dans les secteurs industriels et technologiques», rappelle-t-on auprès du ministère. S.F