Aujourd'hui, j'ai envie de changer de registre. Hier, je le sais, j'ai dû vous donner un coup de massue. Excusez-moi, mais je ne vais pas m'en excuser car je n'y suis absolument pour rien. Ce sont eux, les trouble-fête, qui se font un plaisir malsain de vouloir tout le temps nous ramener aux temps anciens. À l'heure où il vous suffit d'appuyer sur une touche pour savoir tout ce que vous voulez savoir ou ne pas savoir sur tout ce qui se passe, de bien ou de mal, sur toute la planète, eux, essayent de faire de la rétention d'infos une nouvelle religion, sous des prétextes aussi ridicules que fallacieux. Le problème, c'est que s'ils continuent comme ça, à Dieu ne plaise, ils risquent bien d'y arriver. Bon! Oublions tout ça pour l'instant, et parlons d'autre chose. Tenez ! Et si on parlait d'amour ! D'amour platonique s'entend. Vous savez, vous ne devriez pas être étonnés que moi, l'affreux jojo qui tape sur tout le monde, je vous parle d'amour. Croyez-le ou pas, mais j'aime vraiment tout le monde. Disons, presque... ne soyons pas hypocrites. Il faut quand même que j'en élimine certains, à commencer, d'abord, par tous ces voyous, qui se reconnaîtront, qui nous compliquent la vie en voulant à tout prix faire tourner la roue de l'histoire à l'envers. Et puis, après, il y a tous les autres : les pourris et ripoux, les tapeurs de caisses et les sapeurs de moral, les individus sans vergogne qui nous foutent toujours en grogne, les corrupteurs qui puent et les corrompus jamais repus, les vrais fourbes et les faux dévots, et tant d'autres, bref tous ceux que je n'aime pas et qui, entre nous, me le rendent bien. À part tout ce beau monde pas vraiment très beau, au fond, j'aime tout le monde. En fait, si je tiens à vous parler d'amour aujourd'hui, c'est pour deux raisons principales. Premièrement, c'est connu, février c'est le mois de l'amour par excellence. D'abord, il paraît que c'est le mois le plus froid de l'année, et comme chacun et chacune le savent, quand il fait froid, le cœur devient chaud. (Le corps aussi parfois, mais ça, c'est une autre histoire). Ensuite, dois-je rappeler aux étourdis et aux oublieux, que la Saint-Valentin, c'est pour presque demain et que culture ou pas, que le PJD soit d'accord ou pas, je vous préviens si pas de cadeau, pas de dodo. Comprenne qui pourra ! En vérité, si je vous ai raconté tout ça, c'est juste pour arriver à placer finalement mon propos qui est hors de propos. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais depuis quelques jours, je me suis mis dans la tête que nous allons tout droit, au Maroc, bien entendu, vers un grand parti de... l'amour. Et si jamais ça se fait, ça serait unique dans les annales. Pour éviter toute confusion qui serait mal venue, je ne dis pas qu'il s'agira d'un parti unique. D'ailleurs, au risque de vous paraître un peu coquin, je ne vous cache pas, même si ça n'a rien à voir, que pour moi quand un amour est unique, c'est un peu ennuyeux. Revenons à notre parti. Si je voulais être plus précis, en schématisant un peu, tout en m'excusant auprès des initiateurs de ce si beau projet, je dirais les choses comme ça : si tu m'aimes, tu n'es pas obligé forcément de venir avec moi. Tu peux aller avec les gens que j'aime, il n'y a pas de problème. Parce qu'après, les gens que j'aime et ceux qui les ont suivis, finiront, tôt ou tard, par me rejoindre, puisque dans tous les cas, moi, c'est moi qui les aime (qui les sème ?) tous. Vous avez compris ou je vous fais un destin ?