Le changement climatique et les déceptions recueillies au lendemain de Copenhague ont assez alimenté les débats au niveau mondial. Ramener l'impact de ses changements dans les 30 ans à venir sur l'économie marocaine, tel a été le sujet d'un débat sur «les alternatives marocaines au lendemain de Copenhague», organisé en fin de semaine dernière par le centre de recherches «Links». De nombreuses études et simulations ont été menées en ce sens. Les résultats, concernant surtout le secteur de l'agriculture, le plus lié au climat, sont très alarmants. «En 45 ans, nous avons observé une tendance de rallongement de 15 jours des vagues de sécheresse», constate Abdallah Mokssit, directeur de la météorologie nationale, intervenant lors de ce même débat. «Le Maroc est également menacé par une aridité progressive qui évolue du sud vers le nord», poursuit le météorologue. Cette situation sera le résultat de divers facteurs comme l'augmentation des températures et la diminution des cumuls de précipitations. S'adapter avant tout «Ces scénarii sont des éléments de réflexion qui nous obligent à trouver des plans d'adaptation, surtout pour le secteur agricole», déclare pour sa part Aldelâdim El Hafi, Haut commissaire aux Eaux et Forets, qui participait également aux échanges. Face à ce tableau sombre du climat, plusieurs participants au débat ont par ailleurs exprimé leurs soucis par rapport à la faisabilité des grands projets de développement lancés par le gouvernement marocain, à l'image de «Maroc Vert». «Il nous faudra trouver des stratégies d'adaptation des cultures et mobiliser d'importantes ressources financières et humaines pour réaliser ce projet», avance le directeur.