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Prix à la pompe : une baisse, de combien ?
Publié dans Les ECO le 11 - 04 - 2025

L'instauration de nouvelles barrières douanières par les Etats-Unis provoque un ralentissement du commerce mondial, entraînant une baisse des cours pétroliers. Dans ce contexte, le Maroc pourrait tirer profit d'un effet mécanique sur les prix du carburant. Mais entre répercussions limitées à la pompe, marges confortables des distributeurs et absence de régulateur, les retombées restent en demi-teinte.
Les tensions commerciales ravivées par l'administration américaine, à travers une série de nouvelles barrières douanières ciblant principalement la Chine, ne se contentent pas de redessiner la carte du commerce mondial. Elles ont bouleversé l'ensemble des équilibres économiques. Les marchés énergétiques n'ont pas été épargnés par cette tempête.
Trend baissier
Parallèlement, la revalorisation de la production pétrolière par les pays de l'OPEP a contribué à une chute brutale des cours, lesquels ont atteint des niveaux historiquement bas, du jamais vu depuis quatre ans, tombant à 58,47 dollars le baril en séance de cotation. Toutefois, l'annonce d'un répit dans la guerre commerciale, déclenchée par Donald Trump, a redonné un nouvel élan à l'or noir, qui a regagné deux dollars. Dans ce contexte économique tendu, la déroute du marché pétrolier pourrait bien s'aggraver.
«Le risque de récession économique est réel, et le ralentissement de la croissance ne fait plus de doute. Or, une croissance en berne entraîne mécaniquement une baisse de la consommation de pétrole, ce qui exerce une pression supplémentaire à la baisse sur les prix. À cela s'ajoute la remise en service du pipeline stratégique reliant l'Irak à la Turquie, qui augmente l'offre disponible sur le marché et accentue encore le recul des cours mondiaux», analyse l'expert en énergie Amin Bennouna.
En outre, ce flot d'annonces, qui impacte directement les marchés mondiaux, complique la donne pour les analystes.
«Il est très difficile de fournir des prévisions dans une période aussi incertaine et volatile. Même les analystes les plus expérimentés peinent à anticiper les réactions du marché pétrolier. Ce qui surprend également, c'est la réaction des pays de l'OPEP, qui continuent à augmenter leur production alors que, traditionnellement, une chute des prix mondiaux s'accompagne plutôt d'une politique de réduction», souligne Mostafa Labrak, directeur général d'Ergesium Consulting et expert en énergie.
Toutefois, les projections sont désormais sans équivoque. Selon les dernières estimations, le prix du baril de Brent pourrait se stabiliser à 62 dollars d'ici décembre 2025, puis à 55 dollars fin 2026. Le WTI suivrait une trajectoire similaire, à 58 dollars puis 51 dollars sur la même période.
Un avantage modéré
Dans ce climat international instable, marqué par la volatilité des prix du pétrole, certains pays importateurs trouvent néanmoins matière à soulagement. Le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Le marché marocain, en particulier, semble bien positionné pour profiter de cette baisse des cours.
«Durant la prochaine quinzaine, il devrait connaître une baisse des prix à la pompe. Je rappelle toutefois que le lien entre les cours internationaux et les prix à la pompe n'est ni immédiat ni automatique, en raison notamment des spécificités du marché des produits raffinés. Au-delà du simple décalage temporel, l'impact ne peut être ni instantané ni de même ampleur», nuance Mostafa Labrak.
Il n'en demeure pas moins que cette baisse reste bénéfique pour le Royaume, dont la facture énergétique pèse lourdement sur la balance commerciale. Cela dit, même si la tendance générale reste orientée à la baisse, il serait illusoire d'attendre un recul des prix aussi marqué que celui du baril de Brent, contrairement aux attentes de la vox populi. Selon l'expert, la baisse à prévoir ne dépasserait pas une dizaine de centimes.
De son côté, Amin Bennouna estime que le prix du carburant pourrait repasser sous la barre des 10 dirhams dans les deux mois à venir. Dans le cas contraire, cela relancerait le débat sur la pertinence du régime actuel et pourrait pousser à reconsidérer la libéralisation du marché des hydrocarbures. À ses yeux, les principaux distributeurs opèrent actuellement dans un contexte particulièrement favorable.
En plus des marges accumulées ces deux dernières années, la conjoncture leur est particulièrement avantageuse grâce à l'appréciation récente du dirham face au dollar. Une situation qui leur permet de réaliser un gain de change, réduisant ainsi davantage le coût final d'importation des carburants. Bien que le Conseil de la concurrence surveille de près l'évolution du marché international ainsi que les prix pratiqués par les neuf distributeurs, déjà visés par une amende pour pratiques anticoncurrentielles, cet encadrement ponctuel ne saurait constituer une solution pérenne.
D'où l'importance d'instituer un véritable régulateur du marché des hydrocarbures, comme le prévoit la réforme en cours de l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE), appelée à élargir son champ d'intervention.
Mostafa Labrak
DG d'Energysium Consulting
«Durant la prochaine quinzaine, le marché national devrait connaître une baisse des prix à la pompe. Je rappelle toutefois que le lien entre les cours internationaux et les prix à la pompe n'est ni immédiat ni automatique, en raison, notamment, des spécificités du marché des produits raffinés. Au-delà du simple décalage temporel, l'impact ne peut être ni instantané ni de même ampleur.»
Amin Bennouna
Expert en énergie
«Le prix du carburant pourrait repasser sous la barre des 10 dirhams dans les deux mois à venir. Dans le cas contraire, cela relancerait le débat sur la pertinence du régime actuel et pourrait pousser à reconsidérer la libéralisation du marché des hydrocarbures. Les principaux distributeurs opèrent actuellement dans un contexte particulièrement favorable. En plus des marges accumulées ces deux dernières années, la conjoncture leur est encore plus avantageuse avec l'appréciation récente du dirham face au dollar. Une situation qui leur permet de réaliser un gain de change, réduisant ainsi davantage le coût final d'importation des carburants.»
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO


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