Sur les dix principales sources de recettes nettes du budget général de l'Etat, deux impôts directs, à savoir l'impôt sur le revenu (IR) et la TVA (à l'importation et à l'intérieur) constituent 60% de la structure totale, à fin janvier. Avec des recettes de 10,1 milliards de dirhams, l'IR constitue la première source de recettes du budget général, soit 30,4% du total, alors que la TVA a totalisé 9,8 MMDH (29,6%). Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, l'exécution de la Loi de finances 2025 fait ressortir une hausse à deux chiffres des recettes brutes, soit +21,2% par rapport à la même période en 2024. Le montant collecté s'élève ainsi à 33,9 MMDH contre 28 MMDH à fin janvier 2024, soit une hausse 5,9 MMDH. C'est ce que révèle le dernier bulletin mensuel de statistiques des finances publiques émanant de la Trésorerie générale du Royaume (TGR). De ce fait, les recettes ordinaires ont été réalisées, à fin janvier 2025, à hauteur de 9,2% des prévisions de la LF. Pour ce qui est des dépenses ordinaires, leur taux de réalisation a été de 11,4%. Il s'élève à 10% pour les dépenses d'investissement. La hausse la plus importante est tirée, d'une part, par les recettes provenant des Impôts directs à hauteur de 57,3%, d'autre part, des impôts indirects (17,2%) alors que les droits d'enregistrement et de timbre ont affiché une hausse de 2,5%. Par contre, les droits de douane et les recettes non fiscales ont respectivement baissé de 15,2% et de 27,5%. Dans le détail, sur les dix principales natures de recettes nettes du budget général de l'Etat, deux impôts directs, à savoir l'impôt sur le revenu (IR) et la TVA à l'importation et à l'intérieur constituent 60% de la structure totale, à fin janvier. Avec des recettes de 10,1 milliards de dirhams (MMDH), l'IR constitue la première source de recettes du budget général, soit 30,4% du total, alors que la TVA a totalisé 9,8 MMDH (29,6%). À noter que les recettes de l'IR comprennent un montant de 3,8 MMDH provenant de l'opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des personnes physiques. Les autres catégories d'impôts Pour leur part, les droits d'enregistrement et de timbre ont totalisé 4,3 MMDH à fin janvier 2025 contre 4,2 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 2,5% ou 105 MDH avec une part de 13,2% en termes de structure. Pour le reste, les recettes nettes de l'impôt sur les sociétés ont été de 2,174 MMDH, soit 6,5% de la structure des recettes contre 2,123 MMDH un an auparavant, en hausse de 2,4% ou 51 MDH. Ces chiffres tiennent compte des restitutions qui ont été de 18 MDH à fin janvier 2025 contre 20 MDH un an auparavant, étant précisé qu'à fin décembre 2023, les demandes de restitution de l'IS ont été de 4,7 MMDH. De surcroît, les recettes nettes de la TIC sur les produits énergétiques (5% de la structure) ont atteint 1,664 MMDH contre 1,662 MMDH, en hausse de 0,1% par rapport à leur niveau de fin janvier 2024, compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 1 MDH à fin janvier 2025 contre 4 MDH un an auparavant. Pour les recettes nettes des droits de douane (4,4% de la structure à fin janvier) réalisées, elles ont atteint 1,46 MMDH contre 1,72 MMDH un an auparavant. Ce taux représente une baisse de l'ordre de 15,1%. En outre, les recettes en atténuation de dépenses, les majorations de retard et la taxe aérienne ont totalisé 2,7% de la structure totale des principales natures de recettes nettes du budget général à fin janvier. Les recettes en atténuation des dépenses de la dette se sont élevées à 30 MDH contre 283 MDH et les majorations de retard ont enregistré une augmentation de 3,4%. Ceci résulte des recettes brutes (318 MDH contre 249 MDH) ; des dégrèvements (72 MDH contre 11 MDH un an auparavant) et de la taxe aérienne pour la solidarité , ainsi que de la promotion touristique (149 MDH contre 89 MDH) en hausse de 67,4% ou 60 MDH. Dépenses : 55,4 MMDH émis à fin janvier 2025 Du côté des dépenses, à fin janvier 2025, les engagements – y compris celles non soumises au visa préalable d'engagement – se sont élevés à 83,7 MMDH, représentant un taux global d'engagement de 11% contre 9% à fin janvier 2024 et un taux d'émission sur engagements de 86% contre 82% un an auparavant. Parallèlement, les dépenses émises au titre du budget général ont été de 55,4 MMDH, en hausse de 50,1% par rapport à leur niveau à fin janvier 2024, en raison de l'augmentation de 80,9% des dépenses de fonctionnement, de 4,9% des dépenses d'investissement et de 2,2% des charges de la dette budgétisée. Dans le détail, les dépenses de fonctionnement émises ont été de 39,9 MMDH, dont 13,3 MMDH ont concerné les traitements et salaires (+10,4%). Les dépenses de matériel ont augmenté de 46,2% (12,7 MMDH contre 8,7 MMDH). Les dépenses des charges communes ont enregistré une hausse de 12,1 MMDH (13,3 MMDH contre 1,2 MMDH). Il est à signaler que les charges de la dette budgétisée sont en hausse de 2,2%. Cette évolution s'explique par l'augmentation de 4% des intérêts de la dette (1,676 MMDH contre 1,611 MMDH) et par la diminution de 0,9% des remboursements du principal ou amortissements (977 MDH contre 986 MMDH). Par ailleurs, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, le solde ordinaire enregistré a été négatif de 7,7 MMDH contre un solde ordinaire positif de 4,3 MMDH un an auparavant. L'encours de la dette intérieure en hausse de 2,1% S'élevant à 771,2 MMDH à fin janvier 2025 contre 755 MMDH à fin décembre 2024, l'encours de la dette intérieure est en hausse de 2,1%. Ceci s'explique notamment par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 16,1 MMDH, résultant de souscriptions pour 19,1 MMDH et de remboursements pour 2,9 MMDH contre un recours au marché des adjudications pour un montant net de 13,1 MMDH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 19,7 MMDH et de remboursements pour 6,6 MMDH. Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 3,9 MMDH à fin janvier 2025 contre un excédent budgétaire de 2,3 MMDH un an auparavant. Il est à signaler que le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 30,4 MMDH contre 13,9 MMDH à fin janvier 2024 sachant que le besoin de financement a été de 26,2 MMDH contre 11,3 MMDH une année auparavant. Yassine Saber / Les Inspirations ECO