Au-delà de la dimension purement artistique et culturelle avec la projection d'une centaine de films, ce rendez-vous annuel, qui en est à sa 20e édition, réunira une la fine fleur locale des cinéastes, réalisateurs, acteurs, producteurs et critiques. Si la ville d'Agadir a pu réaliser un progrès notable en termes d'infrastructures culturelles, le développement de son agenda culturel en dehors de la période estivale et la consolidation de ses infrastructures cinématographiques se posent toujours avec acuité. Cette question refait surface avec le coup d'envoi du festival Cinéma et Migration, qui se tiendra du 11 au16 novembre 2024 à Agadir. Au-delà de la dimension purement artistique et culturelle avec la projection d'une centaine de films, ce rendez-vous annuel, qui en est à sa 20e édition, est synonyme d'activité liée au septième art à Agadir et de traitement des questions migratoires dans la région. Et ce, en présence des professionnels du cinéma, notamment des cinéastes, des réalisateurs, des acteurs, des producteurs et des critiques. Selon l'Association Al Moubadara Attakafiya, organisatrice du festival, qui a eu le statut d'utilité publique, les cérémonies d'ouverture et de clôture seront organisées au sein de l'espace historique de «La médina d'Agadir» alors que les projections des films seront ouvertes, gracieusement, au public, au cinéma Sahara, sise au quartier Talborjt. Compétition officielle À l'instar des éditions précédentes, les organisateurs du festival promettent à leurs invités et au public une programmation relevant de la projection, en compétition officielle, de huit longs métrages et dix courts métrages. Toutes ces productions abordent le thème de la migration. Notons que la plupart de ces films ont été produits cette année et projetés à Agadir en avant-première mondiale. Le festival aura aussi une rubrique spéciale, mettant à l'honneur le cinéma marocain en multilingues et des hommages, et ce sera également l'occasion d'organiser des séminaires et des rencontres ouvertes avec des universitaires, des écrivains, des cinéastes, des ateliers de formation, dans le cadre d'un large processus d'ouverture sur l'université, et le milieu associatif et le monde rural. L'évaluation de ces œuvres cinématographiques est dévolue à un jury international pour les longs métrages présidé par le réalisateur, producteur et écrivain Moumen Smihi. Pour ce qui est des courts métrages, le jury sera présidé par le réalisateur, producteur et scénariste Adil El Fadili. Aussi, dans le cadre de la cérémonie d'ouverture, un hommage posthume sera rendu à la grande actrice, icône distinguée de l'audiovisuel marocain et grande amie du festival, la défunte Naima El Mechrqui. Un hommage sera également rendu au grand réalisateur Ahmed Maanouni ainsi qu'à l'actrice maroco-canadienne Houda Rihani. Yassine Saber / Les Inspirations ECO