La soirée du lundi était chargée en émotion au siège de la Royal Air Maroc. Abdelhamid Addou, PDG de la compagnie aérienne, a d'abord accueilli ses invités, venus principalement du monde du tourisme, des affaires et des médias. «Nous avions déjà présenté nos projets futurs à la presse, mais il était important de le faire devant nos partenaires», nous a confié Abdelhamid Addou. Les anciens présidents de la RAM, Mohamed Berrada, Mohamed Hassad et Driss Benhima, étaient également de la partie. Abdelhamid Addou n'a pas manqué de leur rendre hommage. Car chacun, avec son style propre, a marqué de son empreinte l'histoire de la RAM. Lundi soir, Abdelhamid Addou est revenu sur cette passionnante histoire, devant une centaine de décideurs, dans un style à l'américaine. Slides, musique d'ambiance, oreillette… un vrai one-man-show en phase avec la nouvelle vision plus moderne de la RAM. Et les messages qu'il a véhiculés étaient forts. «Il faut qu'un citoyen à Oujda puisse aller à Marrakech sans passer par Casablanca. Qu'un citoyen à Dakhla puisse aller à Tanger sans passer par Casablanca. Nous ne pouvons plus nous permettre de faire faire des trajets d'une journée en avion à nos passagers». Sur le plan international, la RAM aspire également à porter le nombre de touristes au Maroc à 21 millions par an, au départ de 69 pays et dans les quatre continents, et ce, à l'horizon 2037. Assez prudent en général avec les chiffres, Abdelhamid Addou a été très précis dans son exposé. L'opérateur national souhaite, d'ici 2037, renforcer son programme de vols et changer de dimension en tablant davantage sur l'expansion de sa flotte. Tout en restant réaliste et en y allant progressivement. Hicham Bennani / Les Inspirations ECO