Jeudi dernier, au Complexe sportif de Fès, un événement inattendu est venu perturber le match opposant l'équipe nationale olympique à son homologue brésilienne. Une panne d'électricité d'une quinzaine de minutes, pendant la seconde période de la rencontre, a plongé le stade dans l'obscurité. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour identifier les causes de cette interruption imprévue. La soirée du jeudi 7 septembre s'annonçait palpitante, avec une confrontation très attendue entre les sélections olympiques du Maroc et du Brésil. Cependant, à la surprise générale, une panne d'électricité a frappé le Complexe sportif de Fès, plongeant le stade dans l'obscurité. Les joueurs, les officiels et les spectateurs ont été pris au dépourvu, et le jeu a été interrompu pendant près de 15 minutes. Suscitant l'inquiétude parmi les milliers de supporters présents sur place et des téléspectateurs qui suivaient la retransmission de la rencontre, cet incident mystérieux a déclenché une série d'enquêtes visant à éclaircir les circonstances de cette panne et à déterminer si elle résultait d'une action délibérée. Des enquêtes dans tous les sens Quelques minutes après la coupure, le ministère de l'Intérieur a réagi promptement en demandant des explications aux responsables de la Régie autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité de Fès (RADEEF). Des sources internes à la régie nous ont confirmé que la coupure n'était pas du fait de la RADEEF, assurant que l'organisme n'a aucune relation avec les installations du complexe. Notre source nous explique que le stade a été fermé pendant une longue période pour des travaux de maintenance, et que toutes ses installations ont été entretenues par la société mandatée pour sa gestion. Cependant, la même attention n'a pas été accordée au câblage électrique. Malgré les efforts de l'équipe d'intervention de la régie pour rétablir le courant dans les environs du stade en seulement cinq minutes, des défauts d'installation du stade ont empêché le complexe de se reconnecter à l'électricité. De plus, les groupes électrogènes du stade n'ont pas rempli leur fonction cruciale d'alimentation de secours pour maintenir l'éclairage des gradins durant la coupure. De son côté, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a également fait savoir que le Grand stade de Fès n'était pas alimenté par son réseau électrique de distribution et qu'en conséquence, il ne pouvait être tenu pour responsable de cet incident. Ces réponses ont soulevé davantage de questions quant à la source de la panne. En parallèle à l'enquête menée par le ministère de l'Intérieur, les services de sécurité de la Wilaya de Fès ont ouvert une enquête propre à cet incident. Cette enquête vise à éclaircir les circonstances de la panne, à en dévoiler les causes, et à évaluer la possibilité qu'il s'agisse d'une action délibérée. Les élus pointent du doigt la SONARGES À l'issue de cet incident, Abdeslam Bekkali, le président du Conseil communal de la ville de Fès, a exprimé sa consternation. S'il reconnait que des pannes puissent survenir lors de manifestations sportives, il se dit préoccupé par la durée de celle survenue le 8 septembre. Le maire de Fès insiste sur l'importance de prendre des mesures préventives pour éviter de perturber les événements sportifs et suggère de lancer une étude pour anticiper ce genre de défaillance à l'avenir. Un autre membre du conseil communal de Fès nous confirme que lors de l'inspection menée les jours précédant le match par une commission spéciale, aucun représentant de la commune de Fès n'était convié. Soulignant que la Société nationale de réalisation et de gestion des équipements sportifs (SONARGES), qui gère le stade, est la seule responsable de la coupure de courant. À l'écriture de ces lignes, la société n'a pas réagi à l'incident. De même, nos multiples tentatives pour obtenir la version des faits de la SONARGES sont restées sans réponse. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO