Présidence marocaine du CPS: le Royaume appelle à œuvrer pour que le Soudan du Sud retrouve la stabilité, la paix et la prospérité    Le Maroc renforce sa position en tant qu'acteur clé de la stabilité en Afrique dans les décisions du Sommet de l'Union africaine    Maroc : la croissance économique prévue à 3,9% en 2025    Washington : entretiens maroco-américains sur la transition numérique    Industrie automobile marocaine : L'Association des Constructeurs Européens d'Automobiles (ACEA) salue la productivité du Royaume    Orange Maroc et Damane Cash : Un partenariat stratégique en faveur de l'inclusion financière au Maroc    Marine Le Pen appelle le gouvernement français à intensifier les mesures contre l'Algérie    Détails de la décision d'expulsion de l'Algérien Rachid Nekkaz du Maroc    Palestine : Israël poursuit sa guerre génocidaire à Gaza    Une Europe fragmentée!    Sécurité européenne : Bruxelles accuse Moscou et Pékin de manipuler les démocraties occidentales    Climat : le secteur du bâtiment dans le collimateur de l'ONU    FRMF/ Arbitrage: L'ancien arbitre international maroco-américain. Ismail El Fath, au chevet de l'arbitrage national    Wydad de Casablanca : Ruali Mokwena fait face à une pression croissante    CDM 2026 / Zone Afrique (Q): Programme de la J5    Liga: Barcelone et Osasuna refusent la MAJ en pleine trêve internationale !    Le Festival de Cinéma Méditerranéen de Tétouan célèbre ses 30 ans et dévoile les membres des jurys    Atoman : le premier film de super-héros marocain présenté en avant-première à Bruxelles    La Russie en pourparlers avec le Maroc pour un nouvel accord de pêche incluant le Sahara    Mexique : Sergio Ramos reçoit le 30e carton rouge de sa carrière    Ramadan solidaire : Centrale Danone distribue 100.000 ftours et 7.000 paniers alimentaires    Marrakech : Libération de l'Algérien Rachid Nekkaz après avoir été interpellé par la police    Marrakech: Liberación del argelino Rachid Nekkaz tras ser detenido por la policía    En Buenos Aires, el Patio Marroquí encanta a las creadoras de contenido    Royal Air Maroc, première compagnie africaine à adopter la solution d'Onboard Retail Solutions pour la gestion des ventes en vol    10,6 millions de dirhams engagés pour une station de pompage à Bouknadel    Handicap : un second plan d'action national en préparation    Maroc : La croissance économique prévue à 3,9% en 2025    Marsa Maroc : résultat net en hausse de 49 %, chiffre d'affaires à 5,008 milliards de dirhams en 2024    Will Smith annonce sa participation au Festival Mawazine 2025    Le voyage en train d'Adrien Brody vers Tanger dans la campagne cinématographique de Monos    Belgique : L'acteur marocain Ayoub Gretaa primé au LIFF pour «La mer au loin»    SM le Roi félicite le nouveau premier ministre canadien Mark Carney    Le Code de la route au menu du prochain Conseil de gouvernement    PSG : Kylian Mbappé n'a aucune rancune envers Nasser Al-Khelaifi    Casablanca : "Ftour Pluriel", une célébration du patrimoine, de la mémoire et des valeurs    Le Gabon, 3ème pays africain le moins stressé en 2025    Les prévisions du mardi 18 mars    Zoulikha Nasri : L'excellence dans la discrétion, la rigueur dans l'action    Revue de presse de ce mardi 18 mars 2025    Sahara : le Congrès péruvien veut obtenir le soutien du pouvoir exécutif en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie    Terrorisme. Le Burkina Faso renforce son dispositif de lutte    Auto Hall livre 150 véhicules électriques à la RAM    Blessé, Messi va manquer deux matches de qualifications à la Coupe du Monde 2026    Le Niger se retire de l'Organisation internationale de la Francophonie    Niger. Le Ségou' Art Festival est de retour    Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien, porteur d'un message écrit au Roi    Entre Madrid et Alger, le prudent rapprochement reste miné par des divergences majeures    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Délais de paiement : la réforme de l'espoir ?
Publié dans Les ECO le 12 - 01 - 2023

Après un échec cuisant des réformes précédentes relatives aux délais de paiement, la dernière en date semble plus à même d'aboutir du moment que la DGI est la partie tierce ayant intégré le circuit. Certes, les professionnels affichent une lueur d'optimisme, mais la pénalisation ne risque-t-elle pas d'alourdir les crédits fournisseurs ?
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? En tout cas, tout porte à croire que ce changement de paradigme, opéré dans la réforme relative aux délais de paiement, portera ses fruits, contrairement aux précédentes. Car rappelons le, le retard de paiement impacte la trésorerie, notamment des petites entreprises, dont bon nombre ont mis la clé sous le paillasson. Ainsi, pour combler le vide juridique, un cadre réglementaire a été mis en place en 2011. Il a fallu revoir d'autres dispositions, en 2016, pour compléter l'arsenal juridique, mais en vain. En dépit des efforts consentis, la mise en application des textes en vigueur n'a pas donné les résultats escomptés. D'où la nécessité d'introduire une réglementation plus adaptée au contexte. Et c'est ce qui donne des lueurs d'espoir pour pouvoir résorber ce crédit fournisseur qui pèse lourd dans l'économie nationale.
«Ce nouveau dispositif peut changer la donne. Bien souvent, lorsqu'il s'agit de délai de paiement, il y a un rapport de force qui est exercé. Les grandes entreprises pouvaient se permettre de payer après les délais impartis. Une pratique qui s'est pérennisée. Et malheureusement, les petites entreprises en payaient les conséquences, et ne pouvaient pas réclamer le paiement dans les délais de peur de perdre un gros client. Le fait d'introduire une tierce partie, et non des moindres, reste dans l'intérêt de ces petites entreprises qui sont plus protégées», affirme Amine Diouri, directeur Etudes et communication à Inforisk.
Quid de la trésorerie ?
En effet, le projet de loi 69-21modifiant la loi 15-95 formant Code de commerce et édictant des dispositions particulières relatives aux délais de paiement, qui vient d'être voté par la Commission des secteurs productifs, le 9 janvier dernier à la Chambre des représentants, stipule que toutes les personnes physiques ou morales dont le chiffre d'affaires dépasse 2 millions de dirhams, en hors taxe, sont tenues de présenter une déclaration électronique à l'administration fiscale après chaque 90 jours écoulés. Cette déclaration doit mentionner le montant total des factures impayées dans les délais. Un relevé des factures et des justificatifs certifiés sont également obligatoires. Outrepassé ce délai, les entreprises redevables devront payer une amende de retard qui varie en fonction du CA réalisé. Toutefois, une question se pose, quelle est la garantie que ces entreprises effectueront réellement les déclarations ? Pour Diouri, l'administration dispose de moyens de contrôle. «À l'image de la direction de la répression des fraudes en France, le Maroc est également bien outillé. De plus, il faut signaler que les entreprises qui alourdissent le crédit fournisseur sont globalement au nombre de 500. Ce qui n'est pas difficile à contrôler. De plus, la digitalisation simplifie le contrôle. Néanmoins, je pense qu'il serait judicieux de compléter le dispositif avec une vision opposée, c'est-à-dire avec une data client qui peut s'obtenir via des opérateurs privés», insiste Diouri.
De son côté, Hicham Alaoui Bensaid, CEO d'Allianz Trade Maroc, partage le même enthousiasme quant au nouveau dispositif, mais estime qu'une autre problématique persiste. «L'expérience nous a montré que pour 90% des cas des entreprises accusant des retards de paiement, la bonne foi n'est pas en cause. Il s'agit de problématiques basiques de trésorerie.
Du fait de la comptabilité d'engagement, bon nombre d'entreprises ne sont riches que sur le papier, car elles rencontrent de sérieuses difficultés au titre du recouvrement de leurs ventes. À mon sens, au niveau de la disponibilité de la trésorerie, il s'avère primordial d'accorder plus d'importance tant à l'amont, à travers le pouvoir de négociation accru pour les fournisseurs, qu'à l'aval (ndlr: davantage de pénalisation des effets de commerce retournés impayés). Il est plausible que l'étendue des dégâts induits par les sujets de règlements perturbés soit autrement plus importante», appréhende-t-il.
Dans ce sens, le spécialiste de l'information sur les entreprises, Inforisk, juge judicieux de renforcer l'aspect opérationnel, notamment dans le recouvrement au sein de l'entreprise, laquelle doit être en mesure de disposer des informations relatives à la solvabilité et au comportement de ces clients, chose qui lui permettra soit d'écourter, soit de rallonger les délais.
Par ailleurs, à noter que le projet de loi devra être approuvé à la séance plénière, prévue le 16 janvier prochain, avant d'être revu à la Chambre des conseillers, jeudi d'après. Au niveau de la Chambre des représentants, trois légers amendements ont été apportés au projet de loi relatif au calendrier de mise en œuvre des dispositions du projet de loi. Initialement, les dispositions devront être applicables aux factures émises à compter du 1er janvier 2023 ; désormais, elles seront comptées à partir du premier mois suivant la publication dans le Bulletin officiel. Les amendements concernent les articles 78-3 et 78-10. L'autre ajustement concerne la révision à la baisse des amendes.
Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.