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[Entretien] Délais de paiement : 226 jours à fin 2019 alors que la crise Covid19 n'a pas encore commencé
Publié dans EcoActu le 02 - 08 - 2021


Interviewé par S. Es-Siari |
L'étude relative aux délais de paiement au titre de l'exercice 2019 publiée par Inforisk dévoile de nouvelles tendances qui marquent le tissu économique national. Outre l'allongement voire la dégradation des délais de paiement, on apprend que 76% des entreprises outrepassent la loi 49-15 et les 90 jours de délais de paiement maximaux. En 2020, année de Covid, les entreprises ont souffert d'un sérieux problème de trésorerie. Amine Diouri Responsable Programme Inforisk Dun TradeDirecteur Etudes & Communication commente les faits saillants de la présente étude.
EcoActu.ma : L'étude relative aux délais de paiement au titre de l'exercice 2019, que vous avez récemment publiée, révèle, sans surprise, que les TPE sont les plus vulnérables au retard de paiement avec 226 jours contre 119 pour les PME et 91 jours pour les GE. Quelle lecture faites-vous de ce constat ?
Amine Diouri : Pour moi, le constat est à la fois simple et pragmatique : les délais clients, particulièrement pour les TPE se dégradent d'année en année. A chaque publication de notre étude, nous constatons que nous atteignons de nouveaux sommets. Et malheureusement, ce dernier chiffre de 226 jours à fin 2019, nous atteint alors que la crise Covid19 n'a pas encore commencé... Avec cette nouvelle crise, une baisse importante de l'activité de nos entreprises accentue leurs tensions de trésorerie. L'étude HCP publiée en début d'année affirme d'ailleurs que près de 40% n'avaient aucune marge de trésorerie.
L'étude a également révélé qu'en 8 ans (entre 2012 et 2019) les délais de paiement entre les sous-segments de PME ont enregistré un écart important. A quoi peut-on attribuer cette évolution ?
C'est la nouveauté de cette étude. La catégorie des PME commence elle-aussi à souffrir des délais de paiement. C'est le cas pour le segment des entreprises réalisant entre 10 et 50 MDHS de Chiffres d'affaires dont la détérioration des délais clients est la plus forte entre 2012 et 2019. L'analyse montre également que les entreprises entre 50 et 100 MDHS de CA ont vu leurs délais clients se détériorer de manière ostensible entre 2018 et 2019. Le virus des délais de paiement se propage lui aussi vers de nouveaux segments d'entreprises, et son vaccin n'est pas encore prêt...
Malgré les différentes initiatives déployées visant à améliorer les délais de paiement, on constate une dégradation des délais entre 2018 et 2019 plutôt qu'une amélioration. Comment expliquez-vous cet état de fait dans une conjoncture de croissance dans le vert ?
Effectivement, la question peut se poser. Il faut être clair sur la question, les 2 lois sur les délais de paiement (2011 et 2016) ne les ont pas fait régresser. Les pénalités de retard ont très rarement été appliquées par les entreprises. En réalité, on demandait à une petite entreprise d'appliquer des sanctions à son gros client. Bien évidemment, par crainte de le perdre, les pénalités n'étaient jamais appliquées.
Jusqu'à quel degré les sanctions peuvent-elles inciter les retardataires à respecter les délais de paiement?
Le projet de loi actuel qui vise à insérer des amendes aux mauvais payeurs est une excellente nouvelle. Nous sortons d'une situation où un petit fournisseur devait sanctionner un gros client. Avec ce projet de loi, l'Etat intervient comme tierce partie. C'est beaucoup mieux ainsi.
Après, la question est également de savoir comment identifier ces fameux mauvais payeurs. La data contenue dans notre Centrale des Retards de Paiement permet de les identifier plus facilement.
Seulement 24% des entreprises respectent le cadre de la loi 49-15 et les 90 jours de délais de paiement maximaux. A qui incombe la responsabilité ? Et comment y remédier ?
La question n'est pas de chercher à qui incombe la faute. Nous avons simplement manqué de réactivité pour chercher les solutions adéquates. A mon sens, il y a 2 façons de combattre l'allongement des délais de paiement : par la loi (nous avons vu que le volet législatif n'a pas porté ses fruits) et par la data. La data est un outil puissant pour aider les entreprises à bien sélectionner le partenaire commercial de l'entreprise : est-il solvable, sa santé financière (synthétisée par des scoring) est-elle bonne, comment paie-t-il ses fournisseurs et avec quels retards... C'est pour cela que nous avons lancé le programme Inforisk Dun Trade sur les retards de paiement.
Le Programme Inforisk Dun Trade et la Centrale des Retards de Paiement ont été déployés pour remédier à la problématique des délais de paiement. Les entreprises adhérent-elles à cette solution ?
Le programme Inforisk Dun Trade est là pour apporter de la visibilité et de la transparence aux entreprises sur le comportement de paiement de leurs partenaires commerciaux : comment paient-ils leurs fournisseurs, sont-ils de bons ou de mauvais payeurs, ont-ils des impayés avec le secteur... Les entreprises adhérentes à ce programme accède à cette information contenue dans la Centrale des Retards de Paiement. Aujourd'hui, le programme fonctionne très bien : nous collectons tous les mois de l'information sur plus de 25.000 entreprises, traitons plusieurs milliers d'impayés. La crise Covid19 a été un accélérateur pour le programme car les sociétés quel que soit leur taille ont besoin d'information fraiche et à jour sur leurs contreparties.
Quelle importance accorder à la problématique des délais de paiement dans une année de crise exceptionnelle ?
Plus que jamais, la question est capitale. Il en va de la survie même de milliers de TPE. Je parlais précédemment de tension de trésorerie forte pour nos entreprises. Il s'agit avant d'éviter l'asphyxie totale.
Lire également : Le crédit inter entreprises privé au Maroc représente 37% du PIB 2019 (Inforisk)


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