Mieux vaut tard que jamais. Fouad Laroui vient de décrocher le prix Goncourt pour son livre «L'étrange affaire du pantalon de Dassoukine». Il faut savoir qu'il s'agit d'un grand calibre de la littérature d'expression française qui avait démontré son talent depuis des années. Né en 1958 à Oujda, Fouad Laroui est économiste et écrivain. Après des études à l'Ecole nationale des ponts et chaussées en France, il travaille comme ingénieur à l'OCP à Khouribga, avant de retourner en Europe, à Cambridge et à York où il obtient un doctorat en sciences économiques. Actuellement, il vit à Amsterdam où il enseigne l'économétrie et les sciences de l'environnement à l'université. Parallèlement, il se consacre à l'écriture et commence une carrière littéraire en 1996 avec «Les dents du topographe» (Julliard, 1996) pour lequel il obtient le prix découverte Albert Camus. Romancier de langue française, poète de langue néerlandaise, journaliste et critique littéraire, Fouad Laroui compte à son actif une quinzaine de publications, pour la plupart des nouvelles, dont «La meilleure façon d'attraper les choses», prix grand Atlas 2005, «Le jour où Malika ne s'est pas mariée» et «Une année chez les Français», un roman qui a été retenu parmi la première sélection du prix Goncourt 2010. Laroui rejoint ainsi deux autres écrivains marocains lauréats du prix Goncourt, qui sont Tahar Ben Jelloun, Goncourt du roman en 1987 et membre de l'académie Goncourt, ainsi qu'Abdellatif Laâbi, Goncourt de la poésie en 2009.