Jet Alu se porte bien. Malgré une conjoncture difficile, Jet Alu Maroc est parvenue à clôturer l'exercice 2012 sur des réalisations financières en nette hausse. Mieux encore, en dépit d'une baisse de l'ordre de 5,1% de son chiffre d'affaires consolidé à 374,9 MDH en 2012, le spécialiste en travaux de façades en aluminium a augmenté sa production de 9,9% à 468,5 MDH. Cela s'explique notamment par les variations de stocks ayant fortement augmenté passant de 20,7 MDH en 2011 à 77,1 MDH en 2012. De facto, «l'excédent brut d'exploitation consolidé s'est amélioré de 66,8% pour se chiffrer à 122,4 MDH, générant une amélioration de 14,1 pts de la marge brute à 32,6%», relève Upline Securities. La réalisation de travaux sur d'anciens projets a permis à la société d'améliorer ses marges grâce à la forte baisse des prix des matières premières lors des derniers mois de l'année. Dans la même lignée, «le résultat d'exploitation consolidé s'est soldé par un bond de 51,5% à 98,4 MDH. Ceci s'est traduit par une progression de 9,8 points de la marge d'exploitation à 26,2%», soulèvent les analystes. Le résultat financier a pour sa part accusé un déficit de -1,4 MDH, en atténuation toutefois comparativement au déficit enregistré une année auparavant et qui était de -2,5 MDH. In fine, le résultat net part du groupe s'est apprécié de 70,8% à 75,2 MDH, générant une marge nette de 20,1%, soit une progression de 8,9 points. Le niveau d'endettement de la société s'est élevé à 32,3 MDH contre -59,6 MDH enregistrés en 2011. Résultat, le gearing s'est situé à 9,4%. Un positionnement de plus en plus ouvert à l'international Côté perspectives, Jet Alu ambitionne aussi, à travers le développement d'une gamme de produits innovants, de se positionner sur de nouvelles niches qui pourraient présenter un fort potentiel de croissance. La société compte créer une société en Algérie, dénommée Jet Alu Algérie. «La société sera opérationnelle durant les prochaines semaines», a affirmé Mohamed Adil Rtabi, président du Conseil d'administration de Jet Alu Maroc. S'y ajoute la réalisation d'un projet en Guinée Equatoriale. Ces projets devraient dans les années à venir doper les performances commerciales et financières de la société. Pour le financement de son cycle d'exploitation, la société a mis en place un programme d'émission de billets de trésorerie visé par le CDVM en décembre 2012 plafonné à 200 MDH. Jet Alu Maroc poursuivra la mise en œuvre de son programme de développement et d'innovation tout en disposant d'un carnet de commandes de plus de 1,3 MMDH. S'y ajoutent 30 projets qui sont aujourd'hui en cours de négociation. «Le carnet de commande de LeBlanc SAS (France) s'élève à 1,08 milliard d'euros cette année», soutient Rtabi. En 2013, l'investissement de Jet Alu Maroc et ses filiales se hisserait à pas moins de 74 MDH. Compte tenu des résultats financiers de 2012 en nette progression, le Conseil d'administration a décidé de proposer à l'Assemblée générale ordinaire annuelle, convoquée pour le 29 avril 2013, la distribution d'un dividende de 11 DH par action en hausse de 15,7% par rapport à l'exercice précédent. «Il s'agit là d'un Pay out de 35% contre 53,2% en 2011. Sur la base du cours en date du 22 mars 2013, le DY ressort à 5,7%», souligne Upline Securities. Point de vue Mohamed Adil Rtabi Président du conseil d'administration de Jet Alu Maroc Le raisonnement d'investir à l'étranger est né depuis quelques années déjà. Grâce à LeBlanc SAS (France) que nous avons rachetée en janvier dernier, nous allons pouvoir exporter plus facilement à partir du Maroc. Du point de vue réglementaire, il faut certifier bien évidemment certains produits, afin de les mettre aux standards européens. Pour d'autres marchés en dehors de la France, exporter à partir d'un pays faisant parti de l'Union-européenne va nous faciliter la tâche. Et pour cause, acheminer les produits à partir du Maroc se révèle parfois difficile à cause du déficit en matière d'image de marque. Nous avons également entamé l'investissement dans une unité de production en Algérie, qui est un marché porteur et où les besoins sont énormes. Car ce pays a un retard de près de 2 décennies par rapport au Maroc en matière de BTP. À partir de l'Algérie, nous pourrons également traiter le marché libyen et tunisien. Sachant que les frontières entre la Maroc et l'Algérie sont fermées, cela rend les choses difficiles. L'Afrique Subsaharienne commence aussi à émerger. Nous avons dans ce sens déjà lancé des projets au Sénégal et en Guinée Equatoriale. À partir du Sénégal, nous pourrons attaquer les pays d'Afrique de l'Ouest où ils disposent d'accords de libre-échange. Nous entendons également élargir notre champ d'action à d'autre pays comme la Côte d'Ivoire ou encore le Ghana, ce qui ne pourra être que bénéfique pour notre activité. l