Pas de répit pour Nizar Baraka ! Depuis l'annonce d'une coupe de 15 MMDH dans le Budget d'investissement public au titre de l'année 2013, le ministre de l'Economie et des finances se déplace un peu partout et multiplie les rencontres médiatiques pour justifier, expliquer, rassurer. Un vrai feuilleton dont le dernier épisode s'est tenu mardi soir au siège de la CGEM. Le ministre était venu sur invitation du patronat, expliquer et débattre avec les membres du Conseil d'administration des raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre une telle décision. À noter que la CGEM avait évité de se prononcer sur le sujet avant la tenue de son Conseil d'administration. L'épisode CGEM faisait suite à celui de la Chambre des représentants lundi. Vendredi dernier, le ministre avait assisté à une conférence organisée par le Mouvement populaire pour débattre de la situation des finances publiques. Dès lors, certains observateurs reprochaient au ministre d'assurer le «service après-vente» d'une décision prise hâtivement. Pour Habib El Malki, président du Centre marocain de conjoncture et membre du bureau politique de l'USFP, «il s'agit là d'une communication tardive de justification a postériori qui souligne que les hypothèses de base qui ont servi à la loi de finances 2013 étaient erronées et fragiles, ce qui est grave pour le gouvernement». Le récit et l'analyse des sorties de Baraka sur votre numéro de Les ECO en kiosque aujourd'hui.