Encore un candidat de moins ! À quelques jours de la date butoir de clôture des offres fermes de rachat des 53% des parts que détient Vivendi dans le capital de Maroc Telecom, le groupe sud-coréen de télécommunication, KT vient de retirer sa candidature. C'est le 3e concurrent à se désister de la course après le sud-africain MTN, le saoudien STC et France Telecom. Si le retrait de ces derniers n'a pas fait de vague au vu de l'intérêt peu enthousiaste qu'ils ont manifesté depuis le début du processus, celle de l'opérateur sud-coréen apporte un peu plus d'éclaircies sur la suite de l'opération. KT justifie sa décision par l'impossibilité pour le groupe de s'accorder sur le prix de la transaction. Selon un courrier adressé à ses conseillers financiers et rapporté par Reuters, la firme sud-coréenne a fait part de sa préoccupation relative à «l'écart entre la valorisation retenue par KT et celles du marché et du vendeur». En clair, KT juge le montant que Vivendi espère tirer de la cession «surévalué». Pour rappel, selon les conseillers financiers de Vivendi, celui-ci valorise sa participation dans Maroc Telecom à 5,5 milliards d'euros. Les candidats ont jusqu'à la fin du mois pour déposer leur offre avant l'assemblée générale des actionnaires de la multinationale française, qui se tiendra le 30 avril. En renonçant à la course pour le rachat de Maroc Telecom, KT a tenu toutefois à maintenir ses ambitions pour l'opérateur historique national, soulignant «étudier différentes possibilités de partenariat, voire d'investissements, dans le groupe marocain». Jolie opération en vue pour Vivendi Avec le retrait de KT, seuls deux groupes restent dans la course pour la reprise de l'opérateur historique national. Il s'agit du groupe qatari Ooredoo et de l'émirati Etisalat. Les deux groupes faisaient déjà office de favoris et justifient d'arguments solides pour une éventuelle reprise du groupe marocain. En plus de relations privilégiées entre le Maroc, qui aura son mot à dire sur le choix du futur repreneur et les deux pays du Golfe qui sont au beau fixe, les deux opérateurs disposent de la capacité financière nécessaire pour satisfaire aux conditions qu'espère obtenir Vivendi. Etisalat vient d'ailleurs de lever un emprunt de 8 MMDH pour couvrir les charges éventuelles que pourrait nécessiter l'opération. Le retrait de KT pour raison de prix, laisse présager une belle opération pour Vivendi car tous les indicateurs convergent à conclure que le sprint final sera porté par une surenchère entre les deux candidats en lice. l