Les prétendants se bousculent au portillon de Vivendi, maison mère de l'opérateur national Maroc Telecom pour la reprise des 53% de sa filiale marocaine. Selon la presse internationale, le dernier en date à afficher ses intentions n'est autre que l'opérateur français France Telecom qui détient par ailleurs 40% dans le capital de Meditelecom. France Télécom a, en effet, indiqué jeudi dernier qu'il regarderait le dossier en cas de mise en vente par Vivendi de sa filiale Maroc Telecom. Pour l'instant les équipes de l'opérateur français restent dubitatives tout en expliquant à travers des déclaration attribuées à Gervais Pellissier, directeur exécutif chargé des finances qu'«il est vrai que si un actif comme Maroc Telecom était un jour à vendre, il faudra qu'on regarde, même si nous sommes déjà présents au Maroc et contents de la présence que nous avons». C'est dire la valeur que les prétendants attribuent à l'actif marocain de Vivendi. Il faut dire que quatre groupes avaient déja manifesté leur intérêt pour succéder au français Vivendi dans le capital de IAM. Selon les échos relayés par la presse internationale (voir lesechos.ma), il s'agit du qatari Qatar Telecom, du saoudien STC, de l'émirati Ettisalat et du sud-africain MTN. Trois opérateurs arabes, donc et un autre africain qui se positionnent pour le moment dans cette course que Vivendi espère clôturer avant la fin du premier trimestre de 2013, même si, pour le moment, aucune date limite officielle n'a encore été fixée pour la remise des offres. Ce qui n'empêche pas pour autant les spéculations sur l'éventuel repreneur de l'opérateur télécom historique marocain, deuxième contributeur en termes de profitabilité pour Vivendi, après l'opérateur français SFR. En l'absence de toute communication de la part des opérateurs ayant manifesté leur intéret pour l'opération, les analyses se basent sur la capacité financière et la stratégie d'expansion pour identifier le probable repreneur de Maroc Telecom. À ce jeu, force est de constater que les 5 prétendants, même s'ils disposent d'atouts compétitifs légitimes, ne disposent pas des mêmes cartes. Vivendi a, en effet, annoncé vouloir céder sa participation à un prix qui ne saurait être inférieur à 5,5 milliards d'euros. La participation de Vivendi représente une valeur boursière de 4,35 milliards d'euros. Qatar Telecom favori Les 5 pretendants en course pour la reprise de Maroc Telecom sont des géants dans le secteur au niveau international. Cependant, les analystes considèrent Qatar Telecom comme le soumissionnaire le mieux placé pour conclure l'opération. Le principal argument est qu'il dispose de loin de la plus forte capacité financière pour soutenir l'acquisition et poursuivre son expansion à l'international. Ettisalat, qui est aussi à la recherche des opportunités pour accompagner son développement à l'international conformément à sa stratégie, et Saudi Telecom, peuvent se prévaloir également des mêmes arguments. Ce dernier, s'est d'ailleurs positionné dans un premier temps pour la reprise du deuxième opérateur privé marocain, Méditel, avant de se retirer en raison notamment d'une révision de sa stratégie interne, toujours en cours. Les prochains jours apporteront plus d'éclaircissements sur cette opération de rachat et d'autres repreneurs ne sont pas à exclure d'ici là. Ce qui est sûr, c'est que la concurrence sera rude pour la reprise de Maroc Telecom, ce qui pourrait un peu plus relever la dot pour le plus grand bénéfice de Vivendi qui ne s'est, d'ailleurs, décidé à la répudiation qu'à regret.