Vivendi reçoit quatre marques d'intérêt pour Maroc Telecom Selon l'agence Reuters, le groupe Vivendi vient de recevoir quatre marques d'intérêts d'achat pour ses 53% de parts dans l'opérateur Maroc Telecom. Qatar Telecom (Qtel) est en tête, suivi du Saoudien STC, de l'Emirati Etisalat et du Sud-africain MTN. Qtel est pressenti comme le futur acquéreur des parts de Vivendi au regard de sa santé financière et surtout parce qu'il est le plus avancé dans le dossier. Il n'est pas exclu qu'il donne prochainement mandat à des banques pour concrétiser l'achat. À la bourse des valeurs, les 53% de Vivendi valent le montant de 4 milliards d'euros. Reuters indique que selon des sources proches du dossier, les négociations entre Qtel et Vivendi seraient autour de 5,5 milliards d'euros. Si Qtel réussit son coup, il deviendra de facto le premier opérateur Maghrébin. Pour le moment, rien ne dit que les concurrents de Qtel vont se laisser faire. En effet, ils ont encore la possibilité de relever les enchères puisqu'aucune date limite officielle n'a été fixée pour la remise des offres. Cependant, elles doivent se presser parce que le groupe français envisage de conclure la vente d'ici la fin du premier trimestre de 2013. Pour rappel, Vivendi a engagé depuis plusieurs mois une revue de sa structure afin de redresser le cours de son titre en Bourse, ce qui pourrait le conduire à des cessions d'actifs. Deuxième filiale la plus profitable pour Vivendi derrière SFR, Maroc Telecom est toutefois confronté à une érosion de sa croissance, ses bons résultats à l'international ne suffisant pas à compenser l'impact de la forte concurrence sur le marché marocain, qui représente la principale source de ses revenus. Des quatre acteurs ayant exprimé un intérêt pour l'opérateur marocain, le qatari Qtel apparaît comme le candidat potentiel le mieux positionné au vu notamment de sa situation financière et de l'absence de difficultés en interne à la conclusion d'un accord, selon l'une des sources. QTEL bien positionné Il apparaît également le plus avancé dans le processus et pourrait prochainement mandater des banques. En dépit de leur intérêt pour le marché marocain, les Saoudiens de STC pourraient en revanche ne pas donner suite en raison d'un calendrier défavorable, le groupe venant de changer de dirigeants et d'engager une revue stratégique. L'opérateur émirati Etisalat s'est quant à lui dit prêt à saisir des opportunités en matière de fusions et acquisitions dans les 18 mois à venir dans le cadre d'un entretien de son dirigeant Ahmad Julfar à Reuters. Prié de dire si sa société pourrait faire une offre sur Maroc Telecom, celui-ci a répondu : "Nous n'y participons pas pour l'instant". L'opérateur sud-africain MTN pourrait quant à lui faire figure de candidat surprise, certains observateurs ayant jugé une offre de sa part peu probable. Le candidat retenu pour la vente des 53% dans Maroc Telecom devra dans tous les cas faire une offre sur les minoritaires de l'opérateur, en vertu du droit local en vigueur. Le royaume du Maroc, qui est le deuxième plus important actionnaire de l'opérateur avec une participation de 30%, n'est a priori pas vendeur, ont rapporté les deux sources. L'Etat marocain, qui suit très attentivement le changement d'actionnaire en vue au sein de la première capitalisation de la Bourse de Casablanca, pourrait cependant ajuster sa participation en vue de maintenir un flottant représentant environ 10%, a précisé l'une des sources.