Ce mercredi matin, les couloirs de la Cour d'appel de Casablanca étaient inhabituellement animés. Et pour cause, avocats, journalistes ou simples curieux étaient réunis pour la première audience de l'affaire de l'Office national des aéroports (ONDA) devant la Cour d'appel de Casablanca. Un procès qui trouve à l'origine d'un rapport de la Cour des comptes publié en 2008 et faisant état de plusieurs dysfonctionnements ayant affecté l'Office durant la période allant de 2003 à 2007. Pour cette première audience, les avocats de la défense ont soulevé la question de la liberté provisoire de trois des onze personnes poursuivies. Il s'agit en particulier de Abdelhanine Banallou ex-DG de l'Office, Amine Barkallil son ex-chef de cabinet et Ouadii Mouline ancien responsable du service des marchés. Selon Ali Kettani, avocat à la défense de Barkellil, «il n'est pas normal que dans des affaires de même nature, les personnes poursuivies soient en état de liberté provisoire et que pour ce cas elles soient détenues». Ketanni fait notamment allusion au procès CNSS qui se tient d'ailleurs en ce même jour dans la même salle, avec les même magistrats, mais l'après-midi. «Ce dernier fait état de dilapidation de l'ordre de 115 MMDH et pourtant les 28 personnes poursuivies sont toutes en état de liberté». Cependant, le procureur du roi ne semble pas être du même avis. Celui-ci a d'ailleurs précisé que cette décision devait être tranchée par la Cour. Cette dernière a d'ailleurs levé la séance en vue de délibérer de la question. L'audience a été reportée au 7 mars prochain.