Abdelhanine Benallou, l'ex-directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA), son ex-directeur du cabinet, Ahmed Amine Berklil, Ouadii Mouline, ex-responsable du service des marchés à cet établissement public à caractère industriel et commercial Abdelhanine Benallou, l'ex-directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA), son ex-directeur du cabinet, Ahmed Amine Berklil, Ouadii Mouline, ex-responsable du service des marchés à cet établissement public à caractère industriel et commercial et Abdelali Fahouli, ex-contrôleur financier auprès du ministère des finances, ont passé leur première nuit, mercredi dernier, à la prison d'Oukacha. Khaled Zaki, juge à la 4ème chambre d'instruction auprès de la Cour d'appel de Casablanca, qui remplace provisoirement Noureddine Dahine, chargé de cette grande affaire, a décidé, mercredi vers 17h55, de maintenir ces quatre hauts cadres de l'ONDA, poursuivis pour détournement et dilapidation de deniers publics et falsification de documents, en détention provisoire, et ce après les avoir soumis à l'instruction préliminaire. Le même juge a décidé, lors de la même audience d'instruction, de libérer provisoirement sept autres cadres tout en les avisant de rester à la disposition de la justice. Il s'agit de Hassan Arghili, Mohamed Fahouli, Salaheddine Jeddou, Abderrahim Bouataleb, Jilali El Hamdani, Mohamed El Hamidi et de Rachid Lamsaâdi. Avant que le dossier ne soit mis, au début de l'après-midi, entre les mains du juge d'instruction, le parquet général a décidé de classer le dossier en faveur de quatre autres suspects dont deux femmes. Une source policière nous a révélé qu'une quinzaine de personnes impliquées dans ce dossier qui a défrayé la chronique seront bientôt présentées par les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire devant le parquet général. Une affaire qui a éclaté après l'audit effectué par la Cour des comptes portant sur l'exercice 2003-2007 et qui a révélé l'existence de dysfonctionnements, défaillances dans le lancement des appels d'offres, abus de biens publics, détournements, infractions en matière de marché public, corruption, falsification, etc. Le rapport consigné par la Cour des comptes a divulgué, à titre d'exemple, le recours excessif et non justifié de l'ONDA, durant la période concernée, au mode négocié et qui a concerné 31% des marchés. Il a révélé, entre autres, le recours à un nombre très limité de fournisseurs et qui bénéficient, par conséquent, de la grande part des bons de commande. De plus, plusieurs sociétés fréquemment consultées appartiennent à une même personne. Les magistrats de la Cour des comptes ont également détecté des cas de manipulation informatique de la paie, des sociétés dont des responsables de l'ONDA ou des membres de leurs familles sont fondateurs ou associés. En effet, la liste des anomalies divulguées par la Cour des comptes est longue et les ex-responsables de l'ONDA arrêtés doivent les expliquer lors des audiences de l'instruction détaillée qui seront fixées bientôt, apprend-on d'une source judiciaire.