En arrivant en tête des élections des membres de la Chambre des Conseillers, ultime étape du processus électoral de 2021, les partis de la nouvelle majorité gouvernementale, composée du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du Parti de l'Istiqlal (PI) ont confirmé leur domination du paysage politique national. A l'image de l'élection des membres de la Chambre des Représentants, largement remportée par le même trio avec 270 sièges, le RNI, le PAM et le PI ont raflé 63 sièges à la deuxième Chambre, s'offrant ainsi la majorité dans les deux Chambres du Parlement, sachant que la même coalition avait également remporté les élections des Chambres professionnelles et des collectivités territoriales. Les résultats enregistrés par ces trois formations politiques lors du scrutin relatif à la Chambre des Conseillers sont de nature à garantir davantage d'efficacité et d'efficience dans la prise de décisions, à renforcer la coordination entre les pouvoirs exécutif et législatif et à assurer la mise en œuvre optimale du programme gouvernemental. D'ailleurs, les leaders du RNI, du PAM et du PI avaient souligné lors de l'annonce de la nouvelle majorité gouvernementale la nécessité de renforcer la coordination entre les composantes du gouvernement sur le plan sectoriel, ainsi qu'au niveau des représentations des partis alliés à l'échelle régionale et locale. Cette étroite coordination, avaient-ils affirmé, conduira à l'élaboration d'un programme gouvernemental de réforme inclusif, qui prend en compte les engagements annoncés dans les programmes électoraux et qui contribue à restaurer la confiance des citoyens en les institutions. Reflétant les dimensions territoriale, économique et sociale au sein du parlement et au vu des prérogatives qui lui sont conférées en matière de législation, de contrôle de l'action gouvernementale et de diplomatie parlementaire, la future Chambre des Conseillers doit placer au cœur de ses préoccupations les enjeux et les défis auxquels le Royaume fait face actuellement. Il en est ainsi de la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, de l'atténuation des répercussions socio-économiques de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, ainsi que de la mise en œuvre des grands chantiers relatifs à la généralisation de la protection sociale et au nouveau modèle de développement. La Chambre des Conseillers est composée de 120 membres. 72 d'entre eux représentent les collectivités territoriales et sont élus au niveau des régions, 20 membres sont élus dans chaque région par un seul collège électoral composé de l'ensemble des élus des Chambres professionnelles dans la région concernée, 8 membres représentant les organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, outre 20 membres élus au niveau national par un collège électoral composé des représentants des salariés. L'élection des membres de la Chambre des Conseillers, la deuxième depuis l'adoption de la Constitution de 2011, se déroule suivant le scrutin de liste, à la représentation proportionnelle selon la règle du plus fort reste, sans panachage ni vote préférentiel. Cependant, la loi organique pose une exception : Quand un seul conseiller est à élire dans le cadre d'un collège électoral, l'élection a lieu au scrutin uninominal à la majorité relative à un tour.