C'est aujourd'hui que le Conseil de la concurrence, pour sa 23e session, donnera son avis sur les deux projets de concentration économique dans les secteurs de la biscuiterie et du lait et dérivés. Il s'agit de la dernière étape du dossier de cession de la Société nationale d'investissement qui vend sa participation Bimo à Kraft Foods et de la Centrale Laitière à Danone, en vertu d'une procédure légale nécessaire. En effet, selon la loi 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence, l'examen par le Conseil de ce genre de cas de concentration est obligatoire, pour parer à tout abus de domination, potentiellement attentatoire aux règles de la concurrence loyale. En outre, à l'ordre du jour, figure également l'examen d'un bon nombre de saisines, à savoir la distribution des films dans les salles de cinéma. C'est le cas également de quelques pratiques en déphasage avec la concurrence loyale en matière de vente au détail de tabac manufacturé ainsi que de la concordance aux règles en vigueur dans la passation d'un marché de "métré" à Barid Al-Maghrib et de marchés de voitures importées d'Asie, entre autres. À cela s'ajoutent des demandes d'avis relatives notamment à la libéralisation des prix des médicaments vétérinaires, au manquement potentiel aux règles de concurrence par le groupe "Mandarin Oriental". Aussi, le Conseil verra l'appel d'offres pour l'octroi d'autorisations d'exploitation de stations de pilotage aux ports de Casablanca et de Jorf Lasfar. Ceci dit, le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour, s'est félicité de l'abondance des contributions de l'institution "bien qu'elle ne soit jusqu'alors dotée que d'un statut consultatif".