L'essentiel de la cote Au terme de la séance du mercredi 5 décembre, les indices phares de la place casablancaise se reprennent et gagnent respectivement 0,53% à 9.774,83 points sur le baromètre de toutes les valeurs et 0,53% à 7.964,97 points pour l'agrégat des valeurs les plus liquides. Dans ces conditions, le marché affiche des contre-performances annuelles de -11,36% pour le Masi et de -11,61% pour le Madex. Cette performance s'est opérée sur fond de volumes très peu significatifs. Pour le marché central, il a drainé un volume total de 16,2 MDH essentiellement échangés en actions. Il est à noter qu'un bloc d'obligations de 239 MDH a changé de mains au cours de la séance de la veille. Au registre des valeurs les plus actives, on note Attijariwafa bank qui draîne 3,7 MDH. Elle est suivie d'IAM et de BMCI avec des flux transactionnels respectifs de 3,4 et 1,6 MDH. Du côté des variations, Involys arrive en tête des plus fortes variations avec 5,54% à 140,90 DH. Elle est suivie de Minière Touissit et CDM qui gagnent respectivement 3,51 et 2,89% à 1.650 et à 640 DH. À l'inverse, M2M Group poursuit sa chute et recule de 5,35% à 246 DH. Fertima et Microdata suivent la même tendance et régressent de 5,33 et 4,31% respectivement. Les deux valeurs s'échangent aux cours respectifs de 175 et de 122 DH. Jet Alu sollicite le marché de la dette privée La récente recrue du Masi compte désormais diversifier ses sources de financement. Elle vient de recevoir le visa du CDVM pour l'émission ‘un programme de billet de trésorerie. Le programme a été plafonné à 200 MDH pour une maturité en 10 jours à 12 mois. Quant au taux d'intérêt, il sera déterminé pour chaque émission en fonction des conditions du marché. C'est CDG capital qui est responsable du placement. Ainsi, à chaque fois que Jet Alu Maroc SA manifestera un besoin de trésorerie, CDG Capital procédera à l'ouverture de la période de souscription au moins 72 heures avant la date de jouissance. L'opération est destinée aux personnes physiques ou morales, résidentes ou non résidentes. BMCI la moins chère du secteur En dépit de la dégradation de ses réalisations commerciales au titre du premier semestre, BMCI parvient à afficher des indicateurs financiers en amélioration. Sur le plan commercial, BMCI compte poursuivre le renforcement de son dispositif commercial à travers l'ouverture de nouvelles agences et la mise à niveau des activités de support. De même, étant adossée à un groupe international, la banque devrait développer davantage de synergies avec sa maison mère, notamment pour l'activité banque Offshore, ainsi que pour les activités de marché. Le comportement de la valeur BMCI en Bourse est plus ou moins correct et suit la tendance du marché. Le titre affiche une contreperformance annuelle de 7%. Une variation jugée correcte par rapport à la baisse qu'accuse le Masi (-11,5%) ou encore à celle de quelques valeurs du même secteur (-22% pour BMCE). Actuellement, l'action s'échange au cours de 850 DH. En termes de liquidité, BMCI a drainé un volume quotidien moyen depuis le début d'année de plus de 2,3 MDH, niveau inférieur à la moyenne du secteur (5,6 MDH). En matière de rentabilité, avec un P/E de 14,8 fois en 2011 contre 18,5 fois pour le secteur, c'est la valeur la moins chère parmi les bancaires cotées. Le P/E devrait baisser pour 2012 avec des estimations de 12,9 fois. Le price to book ressort quant à lui à 1,5 fois pour un dividend yield de 2,8% en 2011. L'adjudication à l'international capte les intérêts L'adjudication de cette semaine n'a pas suscité d'intérêt de la part des investisseurs ni de celle du Trésor et pour cause, une autre adjudication est en train d'être dénouée ailleurs. Effectivement, le Trésor a bouclé son émission en dollars hier mercredi. Il semblerait que la demande soit très importante sur ce papier et que le Trésor pourrait rallonger le montant de l'émission qui était prévue pour 1 milliard de dollars US (lire également pages 4 et 5). À l'heure où nous mettions sous presse, les spreads arrêtés sont estimés à 280 pbs par rapport aux 10 ans du Trésor américain. «Cela devrait faire un taux de 4,50%, un niveau certes inférieur à celui du taux de 10 ans local qui est de 4,88% (dernier primaire), mais sans intégrer l'effet de change», estime les analystes de CDG Capital Research. Sur le marché local, le Trésor a annoncé ses besoins de financement mensuels prévus pour ce mois de décembre et qu'il estime entre 11,5 et 12 MMDH. Il a levé à date d'hier 7,4 MMDH. Ainsi, il lui reste à lever entre 4 et 4,5 MMDH lors des trois dernières séances de l'année.