L'aéroport d'Orly a implémenté, depuis le 18 mars dernier, un dispositif de reconnaissance faciale sur les vols de la compagnie Transavia à destination du Maroc. Outre la diminution du temps d'attente des voyageurs, grâce à la captation de données biométriques, ceux-ci n'auront plus besoin de présenter leur titre de transport. À l'aéroport d'Orly (France), plus besoin de présenter son billet pour embarquer à bord des avions de la compagnie Transavia à destination du Maroc. Le passager devra, au préalable, scanner son visage sur une borne spéciale pour certifier qu'il correspond bien à son passeport, enregistrer sa pièce d'identité et son billet d'avion et passer les portiques d'embarquement. Alors que le secteur des transports essaie d'inventer des moyens plus sûrs pour voyager sans risquer de se contaminer, les nouvelles technologies apparaissent comme des solutions efficaces pour faciliter la mise en place d'un cadre de surveillance des passagers. Après la vidéosurveillance pour l'analyse du pourcentage de masques dans les transports en commun, place à la reconnaissance faciale pour des embarquements plus rapides et sans embouteillage. C'est ce qui est proposé aux passagers de la filiale du groupe Air France-KLM pour prouver qu'ils correspondent bien à leur passeport. Ce dispositif de contrôle électronique est possible depuis le 18 mars. La technologie a été fournie par la société française Idemia, spécialisée dans les dispositifs biométriques. Repoussé d'un an à cause de la pandémie de Covid-19, ce test ne concerne, pour l'instant, que les vols de la compagnie Transavia à destination du Maroc. Le déploiement de la technologie à plus grande échelle est déjà envisagé d'ici deux mois, avec des vols de plus de 200 passagers d'Air Caraïbes vers les départements et régions d'outre-mer et collectivités françaises d'outre-mer (DOM-TOM). Pour l'instant, il ne s'agit que d'une expérimentation, la France n'ayant pas de cadre légal autorisant par principe l'utilisation de la reconnaissance faciale. En vertu du Règlement général sur la protection des données (RGPD), les voyageurs ne sont donc pas obligés d'utiliser ce dispositif. En vertu du Règlement de la protection des données à caractère personnel, les voyageurs peuvent, d'un côté, décider d'utiliser ce dispositif ou non, et d'un autre, la compagnie assure que les données sont automatiquement supprimées lorsque l'avion décolle. Pour l'aéroport, l'utilisation de la reconnaissance faciale permet de fluidifier le trafic, diminuer le temps d'attente des voyageurs et gagner du temps pour l'embarquement. «Au dépose-bagages, la borne va reconnaître le visage du voyageur, qui n'aura plus qu'à scanner son étiquette bagage et poser sa valise sur le tapis. Ces données sont supprimées automatiquement dès que l'avion décolle», explique-t-on chez ADP. Idem à la porte d'embarquement. Cette expérience fait suite à un précédent test déployé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry pour des vols à destination du Portugal, avec un système de reconnaissance faciale un peu différent. Toujours développée par Idemia, l'application intitulée «Mona» accompagne certains passagers des compagnies Transavia et Tap Air Portugal, de la préparation de leur vol au décollage de l'avion. Cette technologie, déployée en octobre dernier, visait à faire gagner au passager 30 minutes par rapport à un embarquement classique. Dans les deux cas, il ne s'agit, pour le moment, que d'expérimentations. Modeste Kouamé / Les Inspirations Eco