Au lendemain de la reprise des négociations officielles entre le Maroc et l'Union européenne (UE), en vue d'une reconduction du partenariat dans le secteur de la pêche, les professionnels marocains et espagnols, les premières victimes de la suspension de l'accord, livrent leurs attentes. Pour les premiers, ces pourparlers devraient mener à un partenariat plus évolué. Les responsables de la Fédération de la pêche maritime (FPM) s'attendent en effet à ce que le nouveau partenariat en négociation prenne en charge la promotion des investissements dans la valorisation des captures sur le sol marocain, ainsi que le renforcement des contrôles sur ces captures. Parallèlement, sur l'autre rive du détroit, les pêcheurs espagnols sont, quant à eux, dans une véritable course contre la montre. Le temps est en effet contre eux, puisque l'aide octroyée par le gouvernement espagnol, en soutien aux opérateurs du secteur victimes de la suspension de l'accord, devrait arriver bientôt à échéance. Ces professionnels espèrent donc reprendre leurs activités dans les eaux territoriales marocaines avant la fin de cette année, pour sauver leur situation. Par ailleurs, à l'échelle européenne, cette reprise des négociations est également très attendue. «La coopération avec le Maroc est essentielle pour nos efforts vers une gestion plus efficiente de nos stocks halieutiques», a commenté Damanaki, sur la page d'accueil de son site officiel, le jour même de la reprise des négociations à Rabat. «Le nouveau partenariat en négociation devra être en ligne avec la réforme de notre politique de pêche commune et plus précisément de sa dimension extérieure», a complété la même source. Dans son édition de lundi 12 novembre, Les Echos quotidien vous propose d'en savoir plus sur ce qu'en pensent les professionnels des deux rives Marocaines, mais également Espagnols.