Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu, lundi, qu' »un vaccin ne suffira pas à lui tout seul à vaincre » la pandémie de Covid-19. « Un vaccin à lui seul ne mettra pas fin à la pandémie de Covid-19 », a mis en garde le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l'ouverture de la 147ème session du Conseil exécutif de l'OMS. Il a estimé qu'un éventuel vaccin ne remplacerait pas les autres outils pour contenir la pandémie de Covid-19. « Dès le début de la pandémie, nous savions qu'un vaccin serait essentiel pour maîtriser la Covid-19, c'est pourquoi l'OMS a proposé l'ACT-Accelerator », a-t-il ajouté. Mais selon le Dr Tedros, il est important de souligner qu'un vaccin va « compléter les autres outils que nous avons et pas les remplacer ». « Dans un premier temps, les quantités seront limitées et par conséquent les personnels soignants, les personnes âgées et celles à risque auront la priorité. Et nous espérons que cela va faire baisser le nombre de morts et permettre aux systèmes de santé de résister », a souligné M. Tedros lors du Conseil exécutif de l'OMS dont les travaux ont repris ce lundi après une interruption le 22 mai dernier en raison du coronavirus. Ces derniers jours, le chef de l'agence sanitaire mondiale de l'ONU s'est employé à tempérer l'optimisme de la communauté internationale après l'annonce de la semaine dernière de Pfizer et BioNTech. Ces deux entreprises pharmaceutiques ont annoncé que des données préliminaires des essais de leur vaccin en phase III montraient « une efficacité de 90% ». « Nous avons encore un long chemin à parcourir. Et le monde ne peut pas mettre tous ses œufs dans un même panier », avait déclaré vendredi dernier M. Tedros. A la clôture de la 73ème Assemblée mondiale de la santé, il avait même invité les Etats membres de l'OMS à ne pas « négliger les nombreux autres outils à (leur) disposition dont certains pays ont (déjà) montré l'efficacité pour maîtriser ce coronavirus ». Ce lundi à Genève, il a réitéré son appel au maintien de certains fondamentaux, qui ont permis à nombreux pays de contenir le coronavirus. « Nous comptons sur le Conseil exécutif pour nous guider et nous conseiller sur la manière dont le Secrétariat peut mieux aider tous les Etats membres à briser les chaînes de transmission et à sauver des vies », a-t-il fait valoir.