«Les assises nationales du cinéma» prévoient tout un programme riche en ateliers sondant les forces et les faiblesses du cinéma au Maroc. C'est le moins que l'on puisse dire. Ces dernières ont commencé le 16 octobre et dureront jusqu'au 18 à Rabat. En effet, pas moins de huit ateliers sont au programme. Ces derniers sont : «Nouvelles technologies et perspectives de développement pour la production nationale», «Infrastructure, distribution, exploitation et investissement» ; «Techniciens et métiers connexes», «Formation et formation continue», «Cinéma, communication audiovisuelle, promotion et commercialisation», «Festivals, rayonnement cinématographique et encouragement des associations et cinéclubs», «Droits d'auteur, propriété intellectuelle et lutte contre le piratage» et «Réglementation et organisation du secteur». Ces ateliers seront l'occasion pour divers acteurs du secteur du cinéma au Maroc de relever les forces et les faiblesses et ainsi de contribuer aux orientations stratégiques pour l'avenir. Notons que le but même de ces assises est un Livre blanc qui constitue une feuille de route pour l'essor du cinéma marocain au cours des prochaines années, notamment en ce qui concerne le développement de la production, l'amélioration de l'organisation des festivals dédiés et la construction et la restructuration des salles de cinéma avec le soutien de l'Etat. Ce livre blanc sera confectionné par une commission scientifique sur la base des ateliers où prendront part diverses chambres de cinéma au Maroc, ainsi que divers syndicats et associations. Quant à la commission organisatrice, elle comprend le centre cinématographique marocain, ainsi que le ministère de tutelle. Contexte En outre, la date de fin janvier prochain a été retenue comme délai de réalisation de ce livre blanc. Ce dernier permettra, en principe, de faire face aux défis de la qualité de production, de la compétitivité internationale et de la promotion, dans un contexte de fermeture progressive des salles de cinéma, en plus des défis inhérents à la professionnalisation des festivals et de l'amélioration de la formation. Néanmoins, et selon le ministre de la Communication, la méthodologie adoptée dans ce projet consiste à apporter des réponses collectives à ces défis, d'autant plus que la promotion du secteur est la responsabilité avant tout des professionnels du 7e art. «C'est en ce sens que le CCM ambitionne de faire émerger un marché structuré du film, capable d'accompagner la production nationale qui va crescendo et cela à travers des cahiers des charges précis, qui seront rendus publics sous peu», affirme Nourreddine Saïl, cela permettra de porter de 30 à 35 les longs métrages produits chaque année et de 70 à 200, voire 250 le nombre de salles de cinéma, avec une politique qui aidera les investisseurs à hauteur de 50% dans la création de multiplex et complexes cinématographiques. Il s'agit ainsi de mettre en commun trois principales dimensions, à savoir la production, l'exploitation des salles et les festivals, de manière à assurer la continuité de la production cinématographique et l'amélioration de la qualité.