La Chambre Française de Commerce et d'Industrie du Maroc (CFCIM) a lancé, jeudi à Casablanca, la plateforme dynamique de relance d'affaires « My CFCIM », en vue d'accompagner les entreprises dans la phase de reprise d'activité. Cette plateforme numérique, qui restera à la disposition des entreprises pendant 12 mois, réunira la communauté d'affaires de la Chambre et son écosystème et permettra ainsi aux entreprises participantes, d'échanger à travers un outil de networking propulsé par l'intelligence artificielle. S'exprimant à cette occasion, le président de la CFCIM, Jean-Pascal Darriet, a relevé que la plateforme de relance économique innovante de la CFCIM est née d'un partenariat public et privé, notant qu'il s'agit d'un projet ambitieux et puissant, conçu pour apporter des réponses efficaces aux impacts économiques qui frappent les entreprises. « L'idée de cette plateforme est apparue en écoutant nos entreprises adhérentes tout au long de la période de confinement », a-t-il dit, rappelant que les entreprises ont grand besoin d'accélérer les flux d'accès au savoir, aux marchés, ainsi que l'accès aux compétences leur permettant de mettre en œuvre les transformations nécessaires. Cette plateforme, s'inscrira également dans la durée pour héberger les événements qui répondent aux attentes des entreprises autour des thématiques qui les concernent tous dans cette transition, où les modèles et les méthodes s'adaptent, aiguisés par la poussée de la transformation digitale, a-t-il soutenu. Pour sa part, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami a loué cette initiative qui se veut bénéfique pour les entreprises et qui met en relation les producteurs et les acheteurs, particulièrement lors de la crise actuelle, « qui s'annonce l'une des plus grandes de l'histoire ». Selon M. Chami, « pour relancer la machine de l'économie, la mobilisation de l'Etat est nécessaire et doit être à la hauteur de ce que nous vivons ». Au Maroc, plusieurs mécanismes dont « Damane Oxygène » ont été annoncés, a-t-il rappelé, notant toutefois que ces mécanismes se basent sur l'endettement des entreprises, qui ne disposent pas d'ores et déjà de fonds propres abondants. Les Etats ne peuvent donc pas tout faire, a-t-il fait remarquer, appelant à cet égard les entreprises à plus d'innovation, les incitant à réduire leurs coûts et à chercher de nouveaux marchés. De son côté, le Consul général de France à Casablanca, Serge Mucetti, s'est dit particulièrement honoré de participer au lancement de cette plateforme, qui lui parait revêtir un intérêt essentiel, puisqu'elle met le chef d'entreprise et l'entreprise au cœur du processus de relance économique. « Indépendamment de toutes les aides qu'on peut apporter à cette communauté humaine qui est l'entreprise, c'est en elle, que seront puisées toutes les forces et ressorts nécessaires, à même de sortir de cette période de crise sanitaire planétaire, a-t-il poursuivi, notant par la même, l'importance du digital en tant que levier de croissance et comme outil indispensable pour toute entreprise. M. Mucetti, a, par ailleurs, relevé que le concept de cette plateforme repose avant tout, sur l'aide des acteurs économiques dans les opportunités de relance de leur activité, grâce notamment, à la mise en relation inter-sociétés directement et ce, de manière qualifiée, en leur permettant de se connecter et d'échanger avec les bonnes personnes. S'exprimant également à cette occasion, Driss Benhima, membre correspondant à la CFCIM, a estimé que les entreprises ne dialoguent pas suffisamment entre elles et ne partagent pas leurs expériences, au sein de l'économie, soulignant l'importance de fluidifier le marché de matériaux et de produits, notamment pour les entreprises amenées à importer des semi-produits qui rentrent dans leur processus de fabrication des matières premières, qui sont disponibles auprès d'entreprises nationales. Ayant pour mission de promouvoir les relations économiques entre la France et le Maroc, la CFCIM est une institution centenaire qui a également pour objectifs de favoriser l'implantation des entreprises françaises dans le Royaume et de développer le potentiel d'affaires des entreprises marocaines.