Le processus est enclenché pour la réforme de la presse marocaine. «L'ensemble de l'arsenal réglementaire sera finalisé et officialisé avant la fin de l'année 2013». Ces propos de Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, ont été prononcés lundi à Rabat, à l'occasion de la présentation du Comité consultatif pour la réforme de la presse et de l'édition. Si la promesse d'El Khalfi se réalise, le Maroc devra disposer, d'ici un an, d'un texte régissant la pratique de la presse électronique, d'un Conseil supérieur de la presse, mais surtout d'un nouveau Code de la presse. À propos de ce dernier, le ministre a déclaré qu'il «sera évolutif, sans sanctions suspensives de libertés». Une première dans le royaume, attendue ardemment par les journalistes. Quant à la loi sur la presse en ligne, El Khalfi a indiqué qu'elle «est presque finalisée grâce à un travail soutenu de la part des professionnels du secteur et d'experts de la presse». Idem pour le projet du Conseil supérieur de la presse qui sera lui aussi «bientôt soumis pour approbation». «L'objectif du gouvernement, a ajouté son porte-parole, est de traduire à travers tous ces chantiers, la dynamique de liberté et de démocratie» qui règne dans le royaume. Une logique qui doit orienter les recommandations des 13 membres du Comité consultatif pour la réforme de la presse et de l'édition. Présidé par l'écrivain et journaliste, Mohamed Larbi Messari, également ancien ministre de la Communication, ce Comité est constitué de juristes, d'experts et de professeurs en journalisme. Les médias sont, pour leur part, représentés par Younès Moujahid, président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), et Noureddine Miftah, président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ). Une diversité relative qui, selon son président n'affectera pas les travaux du Comité dont les membres devront «faire montre de bon sens et de compromis». En tout cas, Ils ont tous pour mission de remodeler le cadre juridique et professionnel de la presse marocaine, en élaborant, avant tout, un nouveau code «moderne, à même de garantir la liberté de la presse et d'instaurer les règles de la responsabilité». Le comité est appelé à travailler dans le cadre des dispositions de la nouvelle Constitution se rapportant à la liberté de la presse et d'expression (article 28). Le respect des engagements internationaux du Maroc doit également guider ses réflexions, de même que le programme gouvernemental en matière de promotion de la profession, et de modernisation de son arsenal législatif. En plus des projets de code de la presse, de Conseil supérieur de la presse et de la presse électronique, la nouvelle structure a également en charge de préparer des projets de loi sur les sondages d'opinion, l'accès à l'information, la diffusion, ainsi que sur la publicité. Il devra aussi préciser les conditions de subventions publiques à la presse électronique.