Une refonte des politiques douanières et à travers une révision même de la relation douane-entreprise et douane-université, est devenue nécessaire. Ce constat a dominé les débats lors de l'ouverture, mardi à Marrakech, des travaux de la 7e conférence annuelle du programme PICARD (Partenership In Customs Academic Research and Development), de l'Organisation mondiale des douanes (OMD). Les participants à cette conférence de trois jours, pour laquelle a été choisi le thème «promouvoir les connaissances basées sur la recherche pour appuyer les décisions douanières», estiment qu'il est nécessaire de traiter cette double relation dans un cadre unique en associant les efforts de ces trois protagonistes chargés de l'échange transfrontalier (douane, entreprise, université), pour une gestion coordonnée des frontières qui serait la plus efficace. C'est dans cette logique que le directeur général de l'administration des douanes et des impôts indirects, Zouhair Chorfi a rappelé le contexte dans lequel se tient cette conférence, un contexte économique mondial toujours caractérisé par les effets de la crise. Selon Chorfi, «Le Maroc a fait le choix de l'ouverture et de l'intégration à l'économie mondiale, en signant plusieurs accords de libre-échange qui ne manquent pas dans le contexte actuel de difficultés, au niveau de la balance des paiements, de soulever toute une série de questions sur le contenu de ces accords et leurs effets sur la croissance». Selon ce responsable, ces accords qui prévoient des démantèlements tarifaires étalés dans le temps, impactent la structure des échanges extérieurs et posent de nombreux défis à l'action douanière, du point de vue de l'harmonisation du tarif douanier et de la collecte des ressources fiscales, nécessaires à l'action publique. Les autres intervenants ont relevé que la fluidification et la facilitation des échanges commerciaux, d'une part, et la garantie d'un contrôle efficace, d'autre part, ne peuvent se faire en dehors d'un système performant de gestion des risques. Ils ont préconisé aussi le renforcement des rapports des douanes avec le secteur privé et les milieux académiques.