L'accident d'Al Haouz, l'un des plus meurtriers cette année, qui a coûté la vie à plus d'une quarantaine de personnes après la chute d'un autocar dans un ravin, continue de dominer les débats et les discussions autour de la problématique des accidents de la circulation de manière générale, de ses vraies causes mais aussi des limites des politiques et des démarches jusque-là adoptées par les pouvoirs publics. C'est dans ce cadre, que la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de Marrakech a organisé une rencontre la semaine dernière. Le but étant de proposer des solutions pour mettre fin à l'hécatombe sur les routes. En chiffres, les accidents de la circulation pèsent lourdement sur l'économie nationale. Leur coût social s'élève à plus de 11 MMDH par an, ce qui revient à 2,5 % du PIB, un montant colossal censé, en principe, être consacré à la réalisation de projets socio-économiques et des infrastructures de base de qualité. Cela revient à dire aussi que les routes marocaines sont des plus mortelles (6e place dans le monde et 1er dans le monde arabe). Le volet technique figurait également sur l'agenda des professionnels, avec la tenue également d'une réunion du bureau administratif de la Fédération nationale des centres de visite technique automobile et de la sécurité routière (FNCVTASR). Pour Rachid Adab, président de la FNCVTASR, «il y a un caractère collectif dans la responsabilité en matière d'accidents de la route». Ce dernier estime «qu'il serait primordial de se pencher sur les lacunes juridiques, chose qui ne sera possible sans l'établissement d'un partenariat effectif entre les départements de l'Equipement et du transport et celui de la Justice». Pour l'expert, il serait judicieux de préconiser une large ouverture sur les expériences internationales les plus réussies dans ce domaine. Mais en attendant cela, l'expert déplore «le fait que le ministère de tutelle continue de faire la sourde-oreille aux propositions faites par sa fédération».