Mieux vaut tard que jamais ! L'Agropole d'Agadir et le parc Haliopolis avancent doucement mais sûrement. Alors que la seconde tranche de la commercialisation du parc Halioplis a été lancée par la société mixte Halioplis SA, gérée par Medz, filiale de la CDG développement, la 1re phase d'une superficie de 75 ha a été, quant à elle, bouclée. Les travaux de la 1re tranche ont été réceptionnés en début d'année et la société de gestion a obtenu les titres fonciers parcellaires au mois de février. Quant aux premiers contrats de vente notariés avec les affectataires de terrains, ils ont été signés en mars dernier. Dans le détail, il ressort que depuis le lancement de la commercialisation le 28 mai 2010, environ 126 demandes d'attribution ont été reçues par Haliopolis SA. À l'heure actuelle, le projet qui s'étend sur un terrain de 150 ha, avec un investissement de 6,6 MMDH, a connu l'affectation de 68 attributions nécessitant un montant frôlant 1,3 MMDH et la création de 5.284 postes d'emplois prévisionnels. Les projets agréés touchent plusieurs secteurs d'activité, dont l'agro-industrie qui représente à elle seule plus de 90% des investissements engagés dans la zone industrielle. Les demandes d'attribution afférentes à la seconde tranche sont en cours d'examen par la commission d'attribution. En outre, il y a lieu de noter que la demande émanant aussi bien des entreprises locales que de celles étrangères, lors de la 1re tranche, dépassait largement l'offre existante. S'agissant de l'Agropole, ce projet, même s'il a accusé plus ou moins de retard, est désormais sur les bons rails. L'étude de faisabilité financée à hauteur de 3 MDH, en partenariat avec l'Office de mise en valeur agricole Souss-Massa, l'Agrotech et MedZ a permis la validation du positionnement du projet par le comité de pilotage. Pour l'heure, et selon l'étude en question, la mise en place du projet sera éclatée en deux sites différents. L'un est situé dans la province de Chtouka Aït Baha et l'autre à Taroudant. Toutefois, pour le chiffrage du coût de l'hors-site du projet Medz, le maître d'ouvrage n'aurait pas encore reçu les estimations du coût du foncier des deux sites choisis pour abriter celui-ci. Il s'agit de la plateforme d'Oued Essafa (terrain forestier d'une superficie de 144 ha) et de Sidi Dahmane à Taroudant (un terrain domanial de 47 ha). En dehors du coût de l'emprise foncière, les estimations du coût global hors-site par m2 (électrification, eau et assainissement) sont jugés trop élevés en comparaison avec le prix de vente attendu par les investisseurs. C'est pourquoi l'étude de dimensionnement et de positionnement sera révisée afin d'arriver à un coût raisonnable, permettant de commercialiser le projet à des prix abordables et attractifs, en faveur des investisseurs. Selon des sources proches du dossier, les résultats de cette opération seront connus d'ici 2 à 3 semaines. En revanche, en ce qui concerne le site d'Oued Essafa, un site qui n'est pas très loin des réseaux existants, celui-ci nécessitera en termes d'électrification l'installation d'un poste source de haute tension et l'alimentation en eau potable à partir des eaux souterraines ou à partir de la station de dessalement projetée à l'horizon 2017. En termes d'assainissement cette fois, le projet requererra l'installation d'une station d'épuration qui est obligatoire dans ce genre de projets. De surcroît, le maître d'ouvrage devrait formuler une demande officielle pour la libération du foncier (Oued Essafa), accompagnée des plans d'aménagements hors-site et in-site. S'agissant du site de Sidi Dahmane à Taroudant, l'électrification nécessitera un branchement sur le poste source existant et le remplissage du débit en termes d'eau potable à partir du champ captant à Taroudant, en plus de l'installation d'une Step. La plateforme intégrée de Chtouka, dont la capacité de traitement à l'horizon 2020 est estimée à 1 million de palettes par an, s'articulera autour d'une zone dédiée à la logistique, à un espace de conditionnement orienté principalement vers l'export, mais aussi à un marché interne et à un campus. Notons que ce dernier devra regrouper les unités de formation et les structures d'accompagnement, notamment la recherche et le développement, l'incubation et la pépinière. En ce qui concerne la plateforme de Taroudant, celle-ci aura une vocation industrielle et traitera à son tour plus de 400.000 palettes par an à l'horizon 2020. Au total, les deux plateformes engendreront, à terme, 18.500 emplois directs, 8.000 indirects dont respectivement 11.400 emplois directs générés par celle de Chtouka et 7.100 pour celle de Taroudant. Pour ce qui est du nombre des lots, ils sont estimés à 109 avec un taux de couverture de production estimé à 30%, et une contribution au conditionnement à l'export de l'ordre de 24%, au marché intérieur à hauteur de 22%. Toutefois et en vue de renforcer l'attractivité des deux sites, ils seront connectés au réseau routier, via des dédoublements.