Après avoir accusé un peu de retard, le projet de l'agropole d'Agadir est désormais sur les bons rails. L'étude de positionnement et celle de dimensionnement ont été réalisées par le cabinet «Arsen Consulting». Il ne reste plus que trois autres missions, dont l'assainissement total du foncier et la mise en place des plans d'aménagement avant de commencer les travaux. Pour l'heure, et selon l'étude en question, la mise en place du projet sera faite à travers deux sites différents. L'un est situé dans la province de Chtouka Aït Baha et l'autre à Taroudant, d'une emprise foncière totale d'environ 160 ha. La plateforme de Chtouka, dont la capacité de traitement à l'horizon 2020 est estimée à 1 million de palettes par an, se situe précisément à l'entrée de la commune Biougra. L'emplacement identifié est en cours d'étude parcellaire. Il est sous le régime des eaux et forêts et s'étend sur une assiette foncière brute d'environ 110 ha avec de nombreux atouts, notamment logistiques. Cette 1e plateforme s'articulera essentiellement autour d'une zone dédiée à la logistique, à un espace de conditionnement orienté principalement vers l'export, mais aussi le marché interne, une zone d'accueil au profit des PME industrielles de produits agricoles, un centre de services et un campus. Notons que ce dernier devra regrouper les unités de formation et les structures d'accompagnement, notamment la recherche et le développement, l'incubation et la pépinière. Afin d'accompagner le développement de cet agropole, une réserve foncière de 10 ha a été prévue. S'agissant de la plateforme de Taroudant, elle se situera sur la route vers Aït Iazza. L'assiette foncière est un terrain collectif et d'extension possible. Elle s'étend sur une superficie d'environ 65 ha et elle a l'avantage de sa proximité au centre de qualification agricole de Taroudant. À l'instar de la plateforme de Chtouka, celle de Taroudant, qui traitera à son tour plus de 400.000 palettes par an à l'horizon 2020, se composera des mêmes axes, à savoir d'une zone dédiée à la logistique, aux activités tertiaires, au conditionnement, à l'industrie de support et d'une réserve foncière estimée à 5 ha. Création d'emplois Au total, les deux plateformes engendreront, à terme, 18.500 emplois directs, 8.000 indirects dont respectivement 11.400 emplois directs générés par celle d'Agadir et 7.100 pour celle de Taroudant. Pour ce qui est du nombre des lots, ils sont estimés à 109 avec un taux de couverture de la production globale estimé à 30%, et une contribution au conditionnement à l'export de l'ordre de 24 %, au marché intérieur à hauteur de 22%. Toutefois et en vue de renforcer l'attractivité des deux sites, ils seront connectés au réseau routier, via des dédoublements, à l'image de la plateforme de Taroudant qui serait reliée à l'autoroute Agadir-Marrakech. Par ailleurs, le projet s'articule en général autour de quatre concepts de positionnement. Il s'agit d'un axe positionné sur une thématique de recherche-développement et d'innovation (Intrants et durabilité, logistique et emballage) mais aussi sur la mise en œuvre d'un pôle de valorisation, sur l'industrie de support et sur un axe dédié à l'incubation et la pépinière. Il y a lieu de noter qu'une enveloppe de 3 MDH (dont 1,2 MDH de contribution du Conseil régional de Souss-Massa-Drâa) a été consacrée à la réalisation de l'étude de la programmation et de la localisation du terrain qui va abriter le projet. C'est le cabinet «Arsen Consulting» qui a été désigné pour la réalisation de ladite étude. Le travail du cabinet est décliné autour de cinq principales missions, dont les conclusions des deux premières, à savoir l'opération de dimensionnement du projet et celle de l'étude de faisabilité, ont été présentées lors d'une réunion de travail au siège du ministère de l'Agriculture et en présence, des partenaires du projet, le conseil régional Souss-Massa-Draa, la Société MedZ, l'ORMVA et le Cabinet du consulting en charge de l'étude. Rappel Comme pour le chantier du parc Haliopolis, c'est MedZ, la filiale de CDG Développement qui est le chef de file du projet de l'agropole Souss-Massa-Draa. La convention-cadre afférente à la réalisation des études de faisabilité a été signée le 28 mai 2010. L'agropole d'Agadir intègre une offre de«substitution aux importations» tandis que celui de Taroudant vise à accompagner essentiellement les conventions d'agrégation réalisées. Le dimensionnement montre que les zones dédiées à la logistique et aux entreprises de support devraient représenter plus de 70% de la surface foncière. Tandis que les autres zones (services publics, formation, pépinière...etc.) sont de type tertiaire.